Aéroport : easyJet balaye Air France du Nice-Genève

Posté lun 21/08/2000 - 00:00
Par admin

La compagnie low cost s'est imposée sur une ligne qui était l'une des plus chères d'Europe. A Nice, après les locations de voitures à bas prix, elle compte ouvrir un cybercafé et de nouvelles destinations.

Un petit communiqué sur le fil de l'AFP vendredi 18 août en fin d'après-midi : Air France supprime la ligne 'Nice-Genève' à partir du 4 septembre 2000 (deux fréquences quotidiennes). Depuis l'été 1999, la compagnie nationale était durement attaquée sur cette destination par easyJet, une low cost avec des tarifs qui sont descendus en dessous de 400 francs l'aller-retour.Impressionnant sur une ligne qui était considérée comme à haute valeur ajoutée avec des prix nettement supérieurs à ceux du Nice-Lyon (il y a dix-huit mois, le tarif 'normal' tournait encore autour de 3.000 F l'A-R). Air France a donc préféré jeter l'éponge. Les compagnies traditionnelles, peut-on lire sur le site d' /www.easyjet.com/fr/news/20000821_01.html"> easyJetne peuvent pas se battre sur les prix et abandonnent les lignes point à point pour se concentrer sur les lignes à plus fort trafic (pour l'anecdote, on trouvera d'ailleurs quelques différences dans le communiqué entre la version française et la /www.easyjet.com/uk/news/20000821_01.html"> version anglaise).61% de parts de marché en dix-huit moisIl faut dire que la part de marché d'Air France sur cette destination (180.000 passagers au total en 1999) était tombée autour de 7%. Tandis qu'easyJet, en un peu plus de 18 mois à peine, avait raflé la mise (61% de part de marché, Air Littoral, filiale de Swissair, autre opérateur sur la ligne, ayant mieux résisté avec environ 30% du flux de passagers). A la base, bien sûr, des tarifs : le Nice-Genève était proposé à partir de 180 F l'aller simple (ce qui fait 360 F, prix plancher, pour l'aller-retour) alors que le premier tarif d'Air France s'élevait à 740 F.EasyJet, la compagnie fondée par le jeune milliardaire britannique d'origine grecque, Stelios Haji-Ionnaou, conforte ainsi sa percée sur Nice, seul aéroport français où elle est présente. Avec six vols quotidiens sur Luton au nord de Londres (35% du trafic du Nice-Londres emporté à la barbe de British Airways et de British-Midland allié à Air-France), un vol par jour sur Liverpool et trois fréquences quotidiennes sur Genève, la compagnie low cost devrait atteindre 600.000 passagers cette année.Nice-Amsterdam, Athènes, Barcelone et…ParisA partir d'une stratégie de vente commerciale sur Internet (la compagnie qui n'est pas distribuée par les agences de voyages a atteint un record de 80,6% de ventes sur le Net durant la première semaine d'août) elle compte aller beaucoup plus loin. Elle devrait d'ailleurs, pour cela, bénéficier d'un apport de capitaux après sa mise en bourse prévue dans quelques semaines.Sur Nice, easyJet a déjà ajouté à ses activités la location de voitures low cost. Easyjetrentacar, qui s'est installé en juillet 2000 à l'Arenas, a joué là aussi la simplicité de l'offre et les prix : rien que des Mercedes classe A (400 voitures) lancées sur le marché à partir de 95 F la journée. Du poil à gratter cette fois dans le dos des loueurs installés…Parmi les projets de développements sur Nice, l'ouverture d'un cybercafé au printemps prochain sous l'enseigne /www.easyeverything">easyEverything. Stelios Haji-Ionnaou a déjà ouvert 9 cybercafés gigantesques dans le monde : à New-York (850 PC), Paris, Madrid, Bruxelles, Rotterdam, etc. Il y joue l'accès Internet à bas prix. Et puis, dans les plans également, l'ouverture de nouvelles lignes : un Nice-Amsterdam à partir de 2001 (un premier essai sur cette ligne, voilà trois ans ne s'était pas révélé concluant); un Nice-Athènes, un Nice-Barcelone. En attendant un Nice-Paris avec des tarifs, est-il murmuré, qui partiraient de 300 F l'aller-retour! Celui qui se nomme maintenant Pdg de l''easyGroup' n'a pas encore fini de révolutionner le ciel azuréen !

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