Alcatel-Lucent : le retour sur Sophia Antipolis

Posté mar 12/04/2011 - 09:39
Par admin

A l'occasion de son officialisation du rachat d'Open Plug, une start-up sophipolitaine spécialisée dans les logiciels pour la téléphonie mobile, les dirigeants de l'équipementier ont souligné la volonté du groupe de s'inscrire pleinement dans l'écosystème "mobilité" de la technopole.

Alcatel-Lucent : le retour sur Sophia Antipolis

De gauche à droite. Au premier rang, Eric Baissus (co-fondateur d'Open Plug), Jean Leonetti, député maire d'Antibes et président de la CASA, Pierre Laffitte, le père de Sophia Antipolis, Philippe Mussi, conseiller régional et adjoint au maire de Valbonne. Au deuxième rang, les dirigeants d'Alcatel Lucent : Kenneth Frank, Directeur exécutif d’Alcatel-Lucent et Président de l’organisation Solutions Alcatel Lucent; Pascal Homsy, pdg d’Alcatel-Lucent France et Directeur du Compte global FT/Orange; Thomas Rémi, directeur financier, Entreprise et marchés

Le retour d'Alcatel-Lucent sur Sophia Antipolis ! Au-delà de l'officialisation du rachat d'Open Plug, une des plus brillantes start-up sophipolitaines de la dernière décennie, ce que l'équipementier franco-américain a fêté à la fin de la semaine dernière, c'est son renforcement sur la technopole. Ce n'était pas gagné d'avance. L'américain Lucent, monté à un effectif de 300 personnes dans la technopole autour de l'an 2000, s'était retiré entièrement trois ou quatre ans après. Quant à Alcatel, il avait mis un pied sur Sophia Antipolis en rachetant en novembre 2004, Right Vision, une start-up spécialisée dans les "serveurs internet appliance". Mais, devenu Alcatel-Lucent, le nouveau groupe avait été à deux doigts de partir en octobre 2009.

Les logiciels applicatifs au coeur de la stratégie du groupe

Revirement depuis. Intervenu en septembre 2010, le rachat d'Open Plug ressort d'un changement de stratégie : celui de la reconquête sur de nouveaux marchés avec de nouveaux produits, notamment sur le segment des applications mobiles, par l'acquisition de compétences complémentaires. Réunissant dans les locaux d'Open Plug, route des Crêtes, les équipes internes de ses deux entités (ex-Right Vision et ex-Open Plug, soit environ 80 personnes), la manifestation à laquelle participaient des élus locaux, a marqué cette nouvelle étape d'un groupe qui a choisi Sophia pour se placer au coeur d'un écosystème "mobilité". Un renforcement de sa présence qui conforte aussi sa pérennité sur le site.

C'est ce qu'a souligné Thomas Rémi, directeur financier, Entreprise et marchés. "Dans son activité entreprise Alcatel-Lucent est présent à Illkirch, Brest, Colombes et Sophia Antipolis. Mais ce qui fragilisait le site de Sophia, c'était qu'il était petit : une trentaine de personnes. Avec 80 personnes, nous disposons désormais d'un pôle attractif qui permettra d'attirer plus de compétences".  Kenneth Frank, Directeur exécutif d’Alcatel-Lucent et Président de l’organisation Solutions Alcatel Lucent et Pascal Homsy, pdg d’Alcatel-Lucent France et Directeur du Compte global FT/Orange, venus à Sophia pour l'occasion ont tenu le même discours : volonté de s’inscrire pleinement dans le terreau économique et social local, logiciels applicatifs désormais placés au coeur de la stratégie de développement du groupe.

Open Plug, la brique technologique complémentaire qui manquait

Ce qui a commencé à être réalisé avec Open Plug? Avec ELIPS, la technologie phare d’OpenPlug, le groupe propose désormais le premier environnement de développement logiciel ouvert permettant aux fournisseurs de logiciels indépendants d’intégrer leurs applications dans n’importe lequel des cinq systèmes d’exploitation mobiles les plus courants : iPhone®, Android®, Symbian®, Windows Mobile® et Linux®. Pour Alcatel-Lucent, il s'agit d'une évolution clé qui permettra de créer des débouchés sur les marchés émergents où les téléphones mobiles à bas prix prédominent.

Open Plug, c'est ainsi la brique technologique complémentaire qui lui manquait. La société avait été fondée en 2002 à Sophia Antipolis par David Lamy-Charrier et Eric Baissus. Anciens de Texas Instruments, ils avaient compris que le logiciel des téléphones portables deviendrait de plus en plus complexe et devait s’ouvrir au plus grand nombre. Aujourd'hui, la société compte parmi ses clients des leaders du secteur mobile tels que Sony Ericsson, Intel Corporation, Arima Communications, Foxconn, ainsi que des milliers de développeurs d′applications. Elle participe, dans le cadre du Pôle de compétitivité SCS, au projet SYMPA (SYstèMe sur Puce pour la radio logicielle), qui souhaite réaliser un circuit numérique haute-performance reconfigurable et capable de supporter différents standards de téléphonie mobile (3G, 4G, LTE). Bref, une présence déjà très forte à la pointe des technologies mobiles et au sein de cet écosystème "mobilité" qu'a réussi à constituer la technopole.

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