Campus Bel Air : les ambitions du centre d'innovation d'Amadeus

La traditionnelle cérémonie de pose de la première pierre pour l'extension du Campus d'Amadeus de Villeneuve Loubet vient confirmer à la fois l'ancrage sur la Côte d'Azur du leader mondial des technologies de l'industrie du tourisme et ses ambitions de faire de Bel Air un de ses sites pilotes mondiaux de R&D. Là où il expérimente à grande échelle ses nouvelles méthodes de travail agiles pour développer ses plus grands projets.

L'extension du CampusBel Air d'Amadeus

A l'occasion de la pose de la première pierre, vendredi dernier, deux choses peuvent être retenues dans l'extension qu'engage Amadeus sur son second campus azuréen, celui de Bel Air à Villeneuve-Loubet. Là ou se trouvait historiquement Texas Instruments. La première, c'est que le groupe, l'une des rares entreprises européennes à avoir conquis une position de leader mondial dans un domaine technologique, s'enracine sur le territoire de la CASA (Communauté d'agglomération Sophia Antipolis). Une bonne nouvelle quand on sait que son centre azuréen de R&D, le plus gros du groupe, est déjà le plus gros employeur de la technopole, mais reste aussi le plus gros recruteur. L'an dernier, il a embauché 500 personnes. La moitié de la création d'emploi 2018 sur la technopole (bon an mal an, Sophia gagne 1.000 emplois). Photo DR : les deux bâtiments qui seront contruits et que l'on voit au premier plan viendront fermer un L que forment trois bâtiments racheté en 2014, suite au départ de Texas Instruments.

Un site adapté aux méthodes de travail "agiles"

L'autre bonne nouvelle que confirme cette première pierre, c'est qu'Amadeus compte profiter de ces bâtiments neufs dont la livraison est prévue pour la rentrée 2020 pour mettre en place de nouvelles méthodes de travail permettant de traiter de grands projets réunissant plus d'une cinquantaine d'ingénieurs et de faire de Bel Air son campus pilote. Le plus innovant.

Déjà, en s'installant sur le site racheté à Texas Instruments en 2014, Amadeus avait soigné l'aménagement de ses locaux et les avait adaptés à des méthodes de travail "agiles". Avec l'extension il compte aller encore plus loin. C'est ce qu'explique Gilles Floyrac, qui a remplacé Claude Giafferri à la présidence d’Amadeus SAS le 1er février dernier. "Nous travaillons déjà de manière collaborative,. Ainsi, sur le campus Bel Air, il y a beaucoup de zone de travail organisées pour que les collaborateurs puissent se rencontrer. Ils travaillent souvent debout, montrent sur un tableau ce qu'ils veulent faire, partagent, échangent avec les autres".

Développer des méthodes encore plus ambitieuses de flexibilité et d'agilité 

"Nous allons continuer à développer ce mode de collaboration. Mais nous voulons mettre en place des méthodes encore plus ambitieuses de flexibilité et d'agilité. Des méthodes qui nous permettent de traiter de grands projets, de grands développements en faisant travailler des équipes plus nombreuses pour répondre aux besoins des clients qui nous demandent des logiciels de plus en plus compliqués."

"Exemple avec un logiciel qui permet d'équilibrer les avions. Selon la façon dont vous mettez les bagages et placez les passagers, le centre de gravité bouge. Nous avons développé un logiciel qui recalcule le centre de gravité et équilibre l'avion. Car quand vous êtes bien équilibré, vous n'avez pas besoin de contrebalancer la poussée. Donc vous économisez de l'essence et diminuez votre empreinte carbone. C'est de la haute valeur ajoutée pour les compagnies aériennes. "

Le centre d'innovation d'Amadeus

"Mais il s'agit d'un logiciel qui est quand même sophistiqué car il faut qu'en une heure, quand on charge les bagages, il calcule exactement le centre de gravité. Pour développer cela il faut aussi des équipes expertes d'une cinquantaine de personnes qui doivent travailler en collaboration suivant des méthodes d'agilité d'une autre dimension. Ce sujet est expérimental. Mais le centre de Bel Air a toujours été à la pointe avec le développement d'une nouvelle génération de logiciels. Nous y avons regroupé, des gens auparavant disséminés dans les différents bâtiments d'Amadeus, afin qu'il se trouvent plus proches les uns des autres et qu'ils puissent collaborer plus facilement pour produire les applications que demandent nos clients.

Bel Air compte actuellement 1.400 personnes. L'extension ouvre 760 postes supplémentaires. Mais, ce n'est pas le nombre qui importe le plus, mais pour Gilles Floyrac l'esprit d'innovation qu'il impulse. "Sur Bel Air ont été créé toutes ces valeurs technologies, d'expertise. C'est un peu le centre d'innovation d'Amadeus. Il regroupe des collaborateurs qui voient la stratégie à moyen terme, connaissent bien les clients et vont apporter une dimension nouvelle. Aujourd'hui, nous investisons dans ce site qui est l'un des plus élaborés du groupe".

A l'occasion de la pose de la première pierre une "capsule temporelle" a été glissée dans le mur. La cérémonie traditionnelle s'est faite en présence du préfet, Georges François Leclerc, de Jean Leonetti, président de la CASA, Lionnel Luca, maire de Villeneuve-Loubet, Jean-Pierre Mascarelli, président délégué du Symisa, Gilles Floyrac et Magali Viano, respectivement président et directeur RH d'Amadeus

10.000 m2 supplémentaires pour les grands projets d'Amadeus

L'extension ajoutera 10.000 m2 aux 23.000 m2 déjà existant sur un terrain de 20 hectares magnifiquement placé en position haute face d'un côté à la mer et à Marina Baie des Anges et de l'autre aux montagnes. Quelque 675 places de stationnement supplémentaires et 100 places pour les vélos-motos seront aménagées. L'ensemble permettra d'accueillir 750 collaborateurs supplémentaires. Les travaux sont déjà engagés et la livraison est prévue pour la rentrée 2020. Un investissement de l'ordre de 30 millions d'euros.

Actuellement, il existe trois bâtiments placés en forme de L qui étaient ceux de Texas Instruments. Deux nouveaux bâtiments seront construits et viendront fermer l'ensemble avec, au milieu un jardin. Le projet avait été préparé par Claude Giafferri qui a passé le relais début février dernier à Gilles Floyrac.

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