Cannes : la Légion d'Honneur au chef Christian Willer, l'Alsacien de la Croisette

Posté ven 09/09/2011 - 10:43
Par admin

Aux commandes de la Palme d'Or, le restaurant du Martinez, de 1985 à 2005, Christian Willer (7 étoiles dans son parcours), a décroché deux étoiles au Michelin. Il a aussi formé son successeur, Christian Sinicopri, assurant le maintien des 2 étoiles. Député-maire de Cannes, Bernard Brochand a insisté, au-delà de son talent de chef, sur ses qualités humaines et son engagement dans la formation.

Cannes : la Légion d'Honneur au chef Christian Willer, l'Alsacien de la Croisette

Lors de la cérémonie en mairie de Cannes, Christian Willer, à côté de Bernard Brochand, député-maire, et au milieu de sa famille.

Il a porté au plus haut la gastronomie française en général et celle de la Côte d'Azur en particulier : c'est à ce titre que Christian Willer, l'Alsacien de la Croisette qui a apporté les 2 étoiles à la Palme d'Or du Martinez, a reçu la Légion d'Honneur des mains de Bernard Brochand, député-maire de Cannes. Une cérémonie qui s'est déroulée dans le bureau du maire, en présence de la famille et des professionnels de la restauration azuréenne.

Pour beaucoup, l'occasion d'un retour dans le temps, vingt ans plus tôt, quand Christian Willer était aux commandes de la brigade de la Palme d'or. L'occasion aussi de se remémorer le parcours de ce chef hors pair, qui a toujours cherché à transmettre son savoir et a formé ainsi quelques-uns des meilleurs chefs d'aujourd'hui. Son arrivée au Martinez s'est faite en 1985. C'est à cette époque que le palace de la Croisette dirigé alors par Richard Duvauchelle, s'est lancé dans le chemin de la gastronomie d'hôtel, chemin ouvert par Jacques Chibois au Gray d'Albion quelques années plus tôt.

Auparavant Christian Willer avait déjà acquis ses lettres de noblesse dans les restaurants les plus réputés du groupe Barrière (l'Ermitage à La Baule), dans plusieurs  Relais & Châteaux et à l'hôtel de Paris à Monaco. Au Martinez, il est resté vingt ans. Originaire d'Alsace, cela lui a valu son surnom d'Alsacien de la Croisette. Pour la Palme d'Or, il a obtenu 2 étoiles au Michelin (ce qui lui fait avec les autres restaurants dans lequel il a travaillé 7 étoiles au total), et les a gardées. Mais aussi, il a formé pendant 4 ans son successeur, Christian Sinicopri, et lui a passé le relais en 2005, assurant ainsi le maintien des deux précieuses étoiles.

C'est à la fois à un parcours exceptionnel et à un homme exemplaire que Bernard Brochand a rendu hommage, soulignant tout particulièrement son engagement dans la formation et dans la transmission de son savoir-faire. "Il a toujours donné aux autres ce qu'il possédait" a déclaré le maire de Cannes qui a mis également en avant le côté visionnaire de l'ancien chef de la Croisette. Un chef qui, depuis son départ de la Palme d'Or, n'en a pas pour autant abandonné les fourneaux et, entre Cannes et l'Alsace, continue d'œuvrer au service de la gastronomie française.

Après la cérémonie, ses enfants l’ont invité avec son épouse à un dîner au Figuier de Saint-Esprit à Antibes. Il y a reçu les félicitations de Jean Leonetti, ministre des Affaires Européennes, député-maire d'Antibes et y a retrouvé aux fourneaux, un de ses confrères et amis : le chef Christian Morisset, un autre grand de la gastronomie azuréenne.

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