CICA : le compte-rendu de l'entrevue entreprises-Conseil général

Posté mar 15/10/2002 - 00:00
Par admin

Vendredi 11 Octobre, nous, Marthe Alessandri, Francine Gittins et Michel Besson, avons rencontré Monsieur Jean-Marc Roscigni, Directeur Général Adjoint des Services Départementaux, dans ses bureaux au Conseil Général.L’entrevue a duré environ 45 minutes.Nous exposons les arguments pour lesquels les entreprises du CICA ont été choquées des récentes propositions qui leur ont été présentées, à savoir:- situation économique très difficile et se dégradant de semaine en semaine- décalage par rapport aux mesures d’aides aux jeunes entreprises annoncées par le gouvernement, concernant une structure qui représente à l'heure actuelle plus de 200 emplois et génère un chiffre d'affaire de plus de 20 millions d'Euros- information aux entreprises simplement 8 semaines avant la fin de leur contrat, leur donnant l'impression d'être prises en otage.et nous demandons des explications face à une telle situation totalement incompréhensible.Monsieur Roscigni nous répond:- en nous indiquant que la décision d’une augmentation progressive des tarifs date de Décembre 2001 et que tous les candidats ayant soumis un dossier pour prendre en charge la gestion du CICA étaient au courant dès cette date- que le C.G. a réduit en 1999 le montant de la taxe professionnelle, ce qui indique bien sa volonté d’aider les entreprises- que le CICA n’est pas un centre d’affaires, mais a vocation à aider les entreprises en cours de création sur une durée limitée, et que les nouveaux tarifs ont pour objectif de "fluidifier" le CICA-Nous répondons que de telles mesures n’ont jamais été nécessaires dans le passé pour garantir la rotation des entreprises qui s’est toujours organisée de façon naturelle et qu'une synergie entre nouvelles entreprises et entreprises plus anciennes est fondamentale.Monsieur Roscigni répond qu’en aucun cas le C.G. n’impose aux entreprises de quitter le CICA, laissant les entrepreneurs prendre leurs responsabilités face aux nouveaux tarifs. Il indique d’autre part que "tout le monde" était au courant de longue date, et qu’il fait son affaire de demander à la société Carillion pourquoi les entreprises n’ont été prévenues que 8 semaines avant le terme des contrats.Nous insistons sur le décalage d’une décision prise fin 2001 ne pouvant prendre en compte, à l'époque, la très forte dégradation de la situation écomique actuelle , en particulier sur Sophia Antipolis et dans la région où de nombreux emplois emplois sont en danger (Lucent, Nortel, Marconi, HP, Alcatel Space… pour ne citer que les plus grosses entreprises) , et où les annonces de plans sociaux se succèdent. Nous mentionnons que depuis quelque temps déjà, le CICA n’est occupé que pour moitié par les entreprises.Pensant sans doute qu’il y a pénurie de locaux sur Sophia, comme c’était encore le cas mi 2001, Monsieur Roscigni nous demande s’il existe une offre locative sur Sophia, question qui ne manque pas de nous étonner.Il indique que le principe d’une progressivité des tarifs décidé en Décembre 2001 a été confirmé en commission le 26 Septembre 2002: 2500 FF à partir du 24ième mois et 3500 FF à partir 36 ième mois. Ces nouveaux tarifs ayant été établis après enquête auprès des divers prestataires sur Sophia.Nous indiquons que la réputation internationale du CICA s’est construite en grande partie grâce à la synergie entre les entreprises qui y sont hébergées et que la plus part des entreprises pensent quitter le CICA très rapidement si les nouvelles conditions d'hébergement sont maintenues.Monsieur Roscigni mentionne que, dans tous les cas, il n’est pas en mesure de remettre en question une décision prise en commission avec l’accord des responsables politiques et qu'il nous faut intervenir à ce niveau.Compte tenu de la situation économique et du très court délai laissé aux entreprises pour intégrer l'augmentation des loyers, nous proposons que de nouveaux contrats de 23 mois soient établis sur les mêmes bases tarifaires que pour les contrats en cours et pour une même durée, mais stipulant qu’au delà les bases tarifaires seront révisées en très forte hausse.Monsieur Roscigni nous invite à prendre contact avec les responsables politiques et précise d’ailleurs qu’il est inutile de le mettre en copie dans le cas où nous souhaiterions présenter une telle proposition par courrier au Président du Conseil Général.Nous indiquons, avant de nous séparer, qu'un compte rendu de cette réunion sera adressé à Monsieur Ginesy Président du Conseil Général et que nous porterons l’affaire sur le terrain médiatique et politique, les entreprises concernées n'ayant pas l'intention de rester sans réagir.

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