City-guides : Vianice baisse le rideau

Posté mar 07/01/2003 - 00:00
Par admin

"Après trois ans de passion et d'efforts intensifs pour vous proposer, avec ViaNice, un site qui "change votre quotidien" à Nice, nous sommes au regret, aujourd'hui, faute de moyens financiers, de cesser notre activité", annonce Gilles D'Elia, le fondateur.

La page d'accueil habituelle du city guide niçois a disparu. En cliquant sur vianice.com, c'est un long texte de Gilles D'Elia qui apparaît. Le fondateur annonce ainsi la fin de l'aventure. "Après trois ans de passion et d'efforts intensifs pour vous proposer, avec ViaNice, un site qui "change votre quotidien" à Nice, nous sommes au regret, aujourd'hui, faute de moyens financiers, de cesser notre activité". Et il tente d'expliquer, à sa manière, pourquoi son "rêve d'un média local différent" a échoué."La petite équipe de ViaNice (quatre personnes, puis trois, puis deux...) pour réaliser un meilleur produit que ses concurrents sur le marché des médias locaux, a fait preuve de beaucoup d'ingéniosité, et travaillé énormément. C'est que le rêve d'un média local différent, le rêve de changer la vie à Nice, - comme notre nom l'indiquait - a toujours été plus important pour nous que le profit". Au passage il règle ses comptes aussi avec Christophe Dupont, l'un des pionniers de la nouvelle économie azuréenne qui avait fait un procès à Vianice suite à la signature d'un contrat de prise de participation dans la société, contrat qui était resté lettre morte. "Dire que nous avons gagné ce procès est faux. Nous ne l'avons pas perdu. Mais il nous a ruiné, il a rongé et finalement détruit l'enthousiasme de tous nos rêves de développement".Ce procès, c'était d'ailleurs une suite des espoirs les plus fous des années 1999-2000, quand les plus petites start-up pensaient être sûres d'arriver vite au firmament. Vianice avait tenté alors de s'implanter un peu partout en France, ouvrant des ViaLyon, ViaMarseille et cherchant, comme d'autre city-guides, à déployer son concept dans les grandes métropoles françaises. Une logique d'époque. C'étaient des années conquérantes pendant lesquelles Gilles D'Elia n'hésitait pas à dire dans le "Journal du Net" que dans deux ans, il aurait mangé Nice-Matin. Rien que ça. La réalité, qui a commencé à apparaître clairement fin 2000 avec l'explosion de la bulle Internet, n'a évidemment pas suivi les incantations. Plus modestement, ViaNice aura tenté alors de se décliner sur Cannes, Sophia, sans jamais cependant pouvoir y mettre des moyens professionnels.Aujourd'hui, le trait est tiré. ViaNice, qui s'était surtout distingué dans l'art de la polémique, baisse le rideau. Il quitte la scène après les versions locales d'autres city-guides (Nice.maville.com et Webcity notamment). Ne reste plus aujourd'hui sur ce terrain de l'information pratique locale que la version niçoise de Cityvox. Un manque qui pourrait être comblé par une montée en puissance des sites des villes et des communautés d'agglomération de la Côte. Autre époque...

Jean-Pierre  Largillet

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