Colloquium Morgenstern à l'Inria Sophia : la vision industrielle de Gérard Berry

Posté mer 22/01/2014 - 09:08
Par admin

Ce sera cet après-midi, mercredi 22 janvier à 16 heures à Inria Sophia, le second des trois cours exceptionnels que donnera Gérard Berry, titulaire de la chaire de la nouvelle Chaire "Algorithmes, machines et langages" du Collège de France, cours consacrés à la relation recherche-industrie dans le développement des langages synchrones pour les systèmes temps-réels et les circuits électroniques. Pour ce second volet, qui est ouvert dans le cadre du Colloquium Jacques Morgenstern, Gérard Berry présentera de 16 à 17 heures le point de vue des industriels fournisseurs et clients.

Le premier volet, rappelons-le, s'était attaché au point de vue de la recherche publique. Le troisième et dernier, programmé le 29 janvier même heure, sera consacré à des problèmes scientifiques difficiles posés par l'industrie. Chacun des trois cours est suivi d'un séminaire de 17 à 18 heures. Accès libre et gratuit, conférence en français.

Aujourd'hui, sur le thème de "Esterel et SCADE : de la recherche à l'industrie", Gérard Berry donnera les points de vue du fournisseur et des clients industriels, selon son expérience personnelle en tant que directeur scientifique de la société Esterel technologies. Voici comment il résume son cours.

 "J'y insisterai sur l'ensemble des rouages nécessaires pour qu'une bonne idée se transforme en produits utilisable pour des développements industriels chez des clients standards, où le pragmatisme technologique l'emporte quasiment toujours sur la vision scientifique. J'illustrerai par l'exemple un des problèmes majeurs, bien exprimé dans le fameux livre "Crossing the Chasm" de Geoffrey A. Moore : les arguments techniques valables pour les industriels visionnaires, et donc promus par les chercheurs, ne le sont en général pas du tout pour les pragmatiques qui forment le gros des troupes.

"De plus, l'introduction de nouveaux langages et de nouvelles méthodes de programmation est mal perçue par ceux qui n'en voient pas immédiatement les avantages et craignent pour la continuité de leur chaîne d'outils. J'expliquerai pourquoi et comment SCADE a réussi à passer ce fossé pour les logiciels de haute sécurité en avionique, ferroviaire, industrie lourde, etc., en se présentant comme une amélioration sensible des modèles de programmation existants plutôt que comme une façon de faire radicalement nouvelle."

"De plus, développée dès les débuts industriels de SCADE, la certifiabilité de son compilateur pour les normes avioniques les plus sévères a joué un rôle clef pour son adoption."

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