Compétitivité : la France (22ème) remonte au classement mondial

Posté mer 30/09/2015 - 15:52
Par admin

La France remonte d'une place au classement mondial de la compétitivité du World Economique Forum, organisateur du Forum de Davos. Dans le palmarès publié aujourd'hui, elle est classée 22ème sur 140 pays. Le WEF met en avant des améliorations sur les marchés des biens et du travail. Mais le pays reste plombé par le poids de la fiscalité, la souplesse de l'embauche et du licenciement ou encore la réglementation sociale.

La France avait arrêté l'an dernier sa glissade dans le classement mondial de la compétitivité que réalise le Suisse World Economic Forum (WEF), organisateur du forum de Davos. Cette année, suivant le palmarès 2015-2016 publié aujourd'hui, elle regagne une place, passant de la 23ème à la 22ème place sur quelque 140 pays répertoriés. " En Europe, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la France ont fait des progrès notables en matière de renforcement de la compétitivité", commente le WEF. "Grâce aux programmes de réformes destinés à améliorer le fonctionnement des marchés, l’Espagne et l’Italie ont grimpé de respectivement deux et six places. Des améliorations similaires sur les marchés des biens et du travail en France (22e) et au Portugal (38e) sont contrebalancées par le recul des performances dans d’autres domaines."

Les bons et mauvais points de la France, vus par le WEF

Le WEF établit son classement de compétitivité des pays suivant une centaine de critères regroupés en douze "piliers" comme institutions, infrastructures, environnement macroéconomique, santé et éducation primaire, enseignement supérieur et formation, efficacité du marché du travail, développement technologique ou innovation. Suivant ces critères, la France est très bien noté pour ses infrastructures (8ème), la taille de son marché (8ème), la santé et l'éducation primaire (16ème), le développement technologique (16ème) ou encore l'innovation (18ème). En revanche, elle est plombée par les "piliers" Environnement macroéconomique (77ème), efficacité du marché du travail (51ème), efficacité de son marché des biens (35ème) ou encore Institution (29ème).

Plus généralement, pour le WEF les freins au développement économique les plus handicapants qu'il identifie sont, par ordre de grandeur, les restrictions aux régulations du marché du travail, le taux des taxes et leur complexité, l'inefficacité bureaucratique et les accès au financement. Dans le détail, ce sont dans ces domaines que la France prend ses cartons rouges : 132e rang (sur 140) pour le poids de la fiscalité; 127e rang pour la souplesse de l'embauche et du licenciement; 122e rang pour l'incitation fiscale au travail; 116e rang pour les relations entre partenaires; 115e rang pour le poids de la réglementation sociale. S'il y a du mieux, bien du chemin reste donc à faire suivant les critères du WEF.

Quant aux premiers de la classe, ils sont immuables pour le trio de tête : la Suisse, Singapour et les Etats-Unis. En quatrième place l'an dernier, la Finlande perd 4 places (8ème). Elle est remplacée par l'Allemagne, suivie des Pays-Bas et du Japon (voir ci-dessus le tableau du "Top 10"). Et puis tout en bas du classement, la Guinée, l'État le moins compétitif parmi les 140 étudiés.

Mettre l'accent sur les talents et l'innovation

Conclusion du WEF? "La quatrième révolution industrielle encourage l’émergence de tout nouveaux modèles économiques et industriels parallèlement au déclin rapide d’autres. Afin de rester compétitifs dans ce nouveau paysage économique, les pays doivent mettre plus que jamais l’accent sur les facteurs majeurs de productivité, tels que les talents et l’innovation", explique Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial.

"La nouvelle norme de croissance lente de la productivité représente une menace sérieuse pour l’économie mondiale et pour la capacité internationale de faire face aux défis majeurs tels que le chômage et l’inégalité des revenus", estime de son côté Xavier Sala-i-Martín, professeur d’économie à l’université de Columbia. "La meilleure réponse à y apporter de la part des dirigeants est d’accorder la priorité aux réformes et aux investissements dans des domaines tels que l’innovation et les marchés du travail afin de stimuler l’esprit d’entreprise et de permettre l’épanouissement des ressources humaines".

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