Conseil général : SAM sur la rampe de lancement

Posté mer 03/03/2004 - 00:00
Par admin

Présenté par Christian Estrosi, président du Conseil général (photo Une), Sophia Alpes Maritimes, le nouveau syndicat mixte départemental économique, a pour objet d'apporter une cohésion et une cohérence au niveau politique dans les choix et les actions du département.

Tout un symbole. Pour présenter SAM, le syndicat mixte Sophia Alpes-Maritimes, Christian Estrosi avait tenu à rassembler les participants, représentants de collectivités territoriales ou d'institutions qui jouent un rôle dans le développement économique azuréen. De Jacques Peyrat, président de la CANCA (Communauté d'agglomération Nice Côte d'Azur) à Pierre Laffitte, président de la Fondation Sophia Antipolis, en passant par Jean Leonetti, président de la CASA (Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis), Françis Perugini, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur, Geneviève Gourdet, Présidente de l'Université Nice-Sophia Antipolis, Michèle Tabarot, Député-Maire du Carnet, une quinzaine de personnalités décidées à travailler dans le même sens se retrouvaient à la même tribune.Le temps des bisbilles est révoluD'entrée également, le président du Conseil général qui a pris ses fonctions en septembre dernier, a tenu à mettre un point final à certaines "erreurs du passé". Et cela très clairement. Trop longtemps, nous avons souffert de la dispersion, de l'addition de structures concurrentes dont l'opposition annihilait l'action", déclarait Christian Estrosi. Et de rappeler : "un Conseil général méfiant vis à vis des communautés d'agglomérations; un Conseil général méprisant la Fondation Sophia et son président, en réécrivant l'histoire; un Conseil général livrant une compétition ridicule à la CCI. Ce temps est révolu."La création de SAM (qui s'était d'abord appelé Sésam, puis SAAM comme Sophia Antipolis Alpes-Maritimes) constitue ainsi une nouvelle étape vers un consensus général et vers une mise en cohérence des actions entreprises pour le développement de l'économie azuréenne. Le syndicat mixte Sophia Alpes-Maritimes qui disposera d'un budget de 500.000 euros est dans la lignée d'autres initiatives déjà prises par le Conseil général comme la création de l'agence d'urbanisme départementale et l'annonce de la création d'un Syndicat mixte des transports.Ce que SAM peut faire pour les Alpes-MaritimesMais qu'est ce que SAM (voir sa composition et son objet) va-t-il apporter qui n'existerait pas déjà ? A travers les explications du président du Conseil général, il apportera une cohésion et une cohérence au niveau politique dans les choix et les actions du département. La ligne générale étant de faire de l'ensemble du département une terre d'excellence à partir de la "formidable image de Sophia qui doit se répandre à l'ensemble du territoire départemental".SAM, dans lequel sont réunis non seulement des collectivités publiques mais l'université et le monde économique (c'est son originalité), décidera des grandes orientations. Il fédérera et mettra en cohérence des actions de développement et de promotion du territoire départemental. Il sera également chargé de mettre en place les stratégies de labellisation de parcs d'activité nouveaux ou existants (pôle multimédia de Cannes-Mandelieu, Nice Méridia, pôle des parfumeurs à Grasse), et d'assurer un rééquilibrage du département vers l'est avec la création de parcs technologiques (parcs avec un "s" a-t-il été précisé à ceux qui n'auraient eu dans la tête que le plateau Tercier). Un comité scientifique (voir son rôle et sa composition) sera installé pour valider ces labellisations.Le CRT Riviera Côte d'Azur et CAD appelés à fusionnerLes moyens d'exécution après la prise de décision ? Le principe sera que chaque partenaire prenne en charge le secteur pour lequel il est le plus compétent. Ainsi, le renseignement économique revient tout naturellement à la CCI avec son remarquable Centre de Ressources. La communication sera assurée par une structure nouvelle à définir en liaison avec le CRT et CAD ou directement par le Conseil général.Il est envisagé aussi dans ce grand mouvement de réorganisation, de fusionner ces deux entités dans le but de chasser la dispersion et de rechercher l'efficacité (un même organisme pouvant lors d'un déplacement à l'étranger vendre à la fois le tourisme et l'économie azuréenne, ce qui éviterait les frais d'une double prospection). Une fusion qui ne sera pas forcément facile à réaliser, les deux entités représentant un budget de l'ordre de 10 millions d'euros.Une nouvelle époque pour la CôteLe calendrier de mise en place de SAM est serré : approbation des statuts en mars avril; arrêté de création de SAM par le préfet, fin avril début mai, recrutement d'un directeur et définition d'un plan d'action en mai juin. La présidence de SAM sera assurée par un rerpésentant du Conseil général. Mais Christian Estrosi annonçait qu'en revanche, la direction du Symisa, ou de la structure qui reprendrait ses fonctions, reviendrait tout naturellement au président de la CASA (cette présidence est actuellement attribuée à un représentant du Conseil général).SAM et toute la démarche qui y conduit n'ont pas manqué de séduire les participants. Tous ont parlé d'une nouvelle époque. Jacques Peyrat est satisfait que l'Université y soit associée. Il demande juste d'aller un peu plus loin en mettant également en place un plan de sauvetage de l'habitat pour actifs. Pierre Laffitte a salué l'entrée de la Côte d'Azur dans la société du savoir. Francis Perugini a remarqué qu'enfin on passait d'une économie de "cueillette" où l'on se contentait de ramasser les fruits à une culture de l'économie. Jean-Pierre Leleux est content de voir que le pôle grassois est désormais pris en considération. SAM a soulevé les adhésions. Reste maintenant à inscrire ces principes dans la réalité administrative et à concrétiser dans les actes.

Jean-Pierre  Largillet

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