Cyber économie: La Côte d'Azur monte en ligne

Posté dim 30/05/1999 - 00:00
Par admin

Yahoo, le moteur de recherche américain, a dépassé Boeing en terme de capitalisation boursière! E-Bay, le service d'enchères sur Internet s'est vendu pour 26 milliards de dollars! Amazon.com est devenu en trois ou quatre ans le première libraire de la planète! La formidable percée d'AOL sur les services en ligne, d'E-Trade pour la bourse en direct, les batailles des fournisseurs d'accès autour de l'Internet gratuit, l'incroyable succès de Geocities qui rassemble les communautés d'internautes : les exemples venus d'Amérique du Nord pourraient être multipliés. Ils vont tous dans le même sens: les nouvelles 'success stories' ne sont plus à chercher dans le 'hard' (type Apple), ni dans le soft (type Microsoft), mais dans les services en ligne.Jamais d'ailleurs dans l'histoire économique mondiale, les progressions de prises de marché, de chiffre d'affaires et surtout de capitalisations boursières (elles anticipent les revenus futurs) n'auront été aussi fulgurantes. Le cybermonde se joue dans le webtime, dans l'instantané. Il redistribue les rôles et offre, du même coup, l'occasion de fantastiques aventures industrielles. Des opportunités que la Côte d'Azur, grâce en particulier à Sophia Antipolis, a déjà commencé à saisir. Echo, le premier portail françaisDans cette nouvelle cyber économie, qui triomphe aujourd'hui aux Etats-Unis, la Côte dispose d'atouts. D'IBM à Alcatel Space, de Texas Instrument à France Telecom, sa Telecom Valley constitue la plus belle des plate-formes pour s'envoler dans des services en ligne qui se nourrissent essentiellement de télécommunications et d'informatique. Sophia-Antipolis, ensuite, est déjà positionné sur ce créneau: Questel a développé voilà plus de dix ans des moteurs de recherche pour mettre les brevets à disposition sur Minitel; Amadeus, devenu premier GDS du monde (Global distribution services), n'a fait rien d'autre que du service en ligne pour agents de voyages.Mais, ce qui est encore plus remarquable aujourd'hui et prometteur, c'est la montée d'une nouvelle génération de start-up sur ce créneau hyper porteur des services en ligne. Le plus bel exemple, la première véritable 'success story', par sa rapidité, de la technopole c'est Echo. 'L'aventure a commencé au CICA fin 1996, par le lancement du moteur de recherche 'echo.fr ', explique Michel Bisac, le responsable. A l'époque, Yahoo n'était pas encore en français et, hors Nomade, il n'existait pas beaucoup de moteurs francophones. ''Tout le monde a été surpris de l'ampleur dès l'ouverture. Nous sommes partis avec 350.000 URL (adresses de sites) en langue française; en janvier 1997, nous en étions à 750.000. Le moteur a été salué sur le marché. France Telecom et bien d'autres ont commencé à s'intéresser à nous.' En avril 1997, Echo signait ainsi son premier contrat d'un partenariat avec le premier opérateur français. Il lui cédait pendant cinq ans les droits d'exploitation. D'autres contrats avec France Telecom suivaient dont, début août 1998 une entrée dans le capital (34% des parts pour un montant de l'ordre de 10 millions de francs).'Un partenariat qui a permis à Echo de monter vite en puissance. Avec le lancement de Voila, la jeune société sophipolitaine devient le premier portail français et annonce 1,5 millions de pages lues par jour sans compter les 500.000 pages annuaires hébergées, elles, à Rennes par France Telecom. Echo, depuis, est devenu planétaire. Il a installé des machines aux Etats-Unis et prépare un nouveau moteur capable d'opérer sur un milliard d'URL (les plus puissants coincent aujourd'hui à 150 millions). La grande aventure ne fait que commencer.Plus récente, la société Aucland (la contraction d'Auction Land), est tout aussi prometteuse. Son créneau est celui d'E-Bay: la vente aux enchères par Internet. Philippe Grinda, ancien élève du lycée Masséna à Nice, parti aux Etats-Unis a choisi de démarrer à Sophia-Antipolis parce qu'on y trouvait la 'matière grise'. Dans son équipe de dix personnes, les programmateurs viennent de l'ESSI (Ecole supérieure en science informatique), les commerciaux du Ceram.

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