Décret-plage : ce que demandent les plagistes

Posté ven 12/05/2017 - 16:10
Par admin

Réunis mercredi au Palais des congrès de Juan-les-Pins pour leur deuxième convention nationale, deux cents plagistes ont demandé à ce que le Décret-Plage qui menace leurs activités soit réformé ou abrogé. Ils en appellent au futur nouveau gouvernement et ont reçu le soutien de la CCI Nice Côte d'Azur et de l'UPE06 qui vont avec eux alerter les pouvoirs publics sur le risque économique du décret.

Décret-plage : ce que demandent les plagistes

Quelque deux cents professionnels du secteur du tourisme, réunis mercredi matin au palais des congrès de Juan-les-Pins pour la deuxième convention nationale des plagistes en ont appelé au nouveau président et au nouveau gouvernement pour réformer le Décret plage pris en 2006 et dont l'application commence à être mise en oeuvre. Ils ont de nouveau souligné, comme l'a rappelé Roland Heguy, président confédéral de l'UMIH que l'application en l'état de ce texte signerait l'arrêt de mort de leurs entreprises et aussi de milliers d'emplois.

Ce qu'ils demandent ? Plusieurs aménagements. Au lieu de démonter les structures à la fin de chaque saison, ils demandent à ne les démonter qu'en fin de concession. Ils demandent de la "souplesse" dans l'application du décret. En outre, ils plaident pour une durée de concession étendue à 18 ans (12 ans aujourd'hui) et pour que la règle des 80-20 % concerne en linéaire l’ensemble des plages de la commune et ne soit pas appliquée plage par plage, anse par anse.

A l'occasion de cette seconde convention, les plagistes ont reçu le soutien de la CCI Nice Côte d'Azur et de l'UPE06. "Avec 185 établissements de plage employant plus de 2200 personnes, la Côte d’Azur pèse 144 millions d’euros de chiffre d’affaires et représente le tiers de l’offre nationale des activités de plage," a rappelé ainsi Jean-Pierre Savarino, Président de la CCI Nice Côte d’Azur. "L’application en l’état de la règlementation entrainerait la disparition de 1.500 emplois de Menton à Saint Tropez, dont 800 rien que sur Cannes et Antibes, ainsi que 50 sur Nice. La Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur alerte donc les pouvoirs publics sur l’impact de ce décret."

Quant à Philippe Renaudi, Président de l’UPE 06,il estime que "dix ans après, ce décret a montré depuis son entrée en vigueur, les difficultés de sa mise en œuvre et son coût financier important pour nos professionnels." Et de réclamer lui aussi plus de souplesse dans la mise en œuvre du décret plage. Aussi, dans un communiqué commun, la CCI et l'UPE 06, "conscientes du risque économique pesant sur un secteur déjà affaibli, alertent avec les professionnels regroupés au sein de l’UMIH, les services de l’Etat sur le risque économique du décret." Au nouveau gouvernement qui doit être mis en place de trancher.

Les trois mesures du Décret-Plage qui hantent les plagistes

La CCI Nice Côte d'Azur a rappelé que le Décret-Plage du 26 mai 2006 prévoit trois mesures menaçant l’activité des plagistes :

  • Un taux d’occupation des plages abaissé à 20% au lieu de 30% pour les plages naturelles et 50% au lieu de 75% pour les plages artificielles, ce qui aura un impact majeur sur l’activité des plages mais également des commerces, restaurants et hôteliers alentour
  • une durée de concessions qui ne pourra excéder 12 ans, ce qui réduit la durée d’amortissement d’investissements très lourds pour les nouvelles structures démontables imposées par le décret, sans compter le coût de la démolition à prévoir pour les infrastructures actuelles
  • la démontabilité des infrastructures après chaque saison, ce qui représente bien sûr un surcoût d’exploitation annuel

Ajouter un commentaire