E-Mon@co veut s'étendre sur le Net

Posté sam 01/04/2000 - 00:00
Par admin

A la recherche d'activités à haute valeur ajoutée, la Principauté veut développer les services liés à Internet. Elle s'en est donné les moyens.

La Principauté de Monaco, à la recherche d'activités à haute valeur ajoutée et peu dévoreuse d'espace, met résolument le cap sur la nouvelle économie. Le 7ème 'Monte Carlo Investment Forum, en donne un exemple. L'an dernier, Internet y avait fait une petite apparition avec le professeur Serge Miranda, directeur du Mastère en Base de Données de Sophia Antipolis. Mais cette année, pour ce grand rendez-vous du 'private-banking' qui avait lieu les 30 et 31 mars, ce fut un déferlement. Parmi les intervenants, aux côtés de Serge Miranda, des personnalités de la Net Economie comme Michael Bloomberg, président fondateur de Bloomberg L.P., John Gage, le responsable de la recherche de Sun Microsystem et l'un des 'gourou' de la Silicon Valley, Russel Artzt, l'un des fondateurs de Computer Associates, etc.La banque sensibilisée à la Net révolutionTandis que les ateliers tournaient tous autour de 'Internet, la nouvelle frontière', 'La banque et Internet' ainsi que des problèmes que cette révolution technologique soulevait, comme la sécurité, les nouvelles applications, etc. Président de CityGroup, John S. Reed, n'hésitait pas à dire qu'Internet est une force révolutionnaire', tout en évoquant les risques que cette révolution ne manquait pas de faire planer sur la banque.Mais la banque n'est pas la seule activité monégasque à être sensible à la vague des NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication). L'économie monégasque (50 milliards de chiffre d'affaires en 1999), fonde beaucoup d'espoir dans le développement des télé-services. Un domaine pour lequel elle est déjà préparé grâce à l'effort entrepris, dès le milieu des années 80 pour se doter d'infrastructures de télécommunications performantes.Des infrastructures télécoms remarquablesIl y a une quinzaine d'années, l'Office Monégasque des Télécommunications (OMT) mettait en service un central téléphonique électronique et connectait Monaco au satellite Telecom 1 pour faciliter les communications transcontinentales. Depuis lors, l'OMT n'a jamais été en retard pour assurer la télédistribution par câble (1992), construire un téléport (été 93) et entamer sa privatisation (mars 99).Passée dans le giron de Cegetel, la nouvelle entité Monaco Telecom a expérimenté dès janvier 2000, l'Internet à haut débit en lançant l'ADSL et a créé en mars une filiale, Monaco Télécom Multimédia, à vocation d'éditeur (deux chaînes d'information sur le net seront mises en service) et de studio de développement de l'e-business. Avec un atout que l'on ne retrouve peut-être nulle part au monde : dans les mêmes mains sont concentrés les réseaux filaires, ADSL, mobiles, câblés, les liaisons satellites et par câbles sous-marins et, peut-être bientôt le réseau mobile de troisième génération (une licence UMTS a été demandée).La Principauté peut s'enorgueillir de ratio télécoms tout à fait hors du commun : 109 lignes téléphoniques pour 100 habitants (68 en Suède, 60 aux USA, 51 en France), 21 mobiles pour 100 habitants (29 en Suède, 4 en France), un ratio d'équipement en ligne RNIS de 16% (8% en Allemagne, 6% en France) et un trafic par ligne installée parmi les plus élevés au monde. De sérieux atouts pour entrer dans la nouvelle économie…

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