Enfances algériennes au Théâtre de Nice

Posté ven 14/12/2012 - 12:22
Par admin

Mise en scène par Jacques Bellay, « Enfances algériennes », la dernière création du Théâtre de Nice sera présentée du 16 décembre au 11 janvier. Un spectacle élaboré à partir de textes d’Albert Camus et de Mouloud Feraoun, l’un pied-noir et l’autre Kabyle, qui ont en commun d’avoir grandi dans la « fastueuse » pauvreté d’un pays lumineux : l’Algérie. Deux « justes » qui ont affirmé leur amitié et leur profonde estime réciproque dans les moments les plus terribles. C’est sur cette sincérité que repose ce spectacle qui redonne vie, sur scène, à l’Algérie qu’ils ont aimée et perdue.

Enfances algériennes au Théâtre de Nice

Le spectacle met en parallèle les enfances d’Albert Camus et de Mouloud Feraoun, deux « justes » qui ont en commun d’avoir grandi dans la « fastueuse » pauvreté d’un pays lumineux : l’Algérie. (DR dessin de Charles Brouty)

Du 16 décembre au 11 janvier, le Théâtre de Nice présente sa dernière création Enfances algériennes, mise en scène par Jacques Bellay qui sera également sur scène aux côtés de Sid Ahmed Agoumi. La pièce est élaborée à partir de textes d’Albert Camus et de Mouloud Feraoun, deux hommes d’origine et de culture diverses, l’un pied-noir et l’autre Kabyle, mais qui ont en commun d’avoir grandi dans la « fastueuse » pauvreté d’un pays lumineux : l’Algérie. Le spectacle met en parallèle les enfances des deux hommes réunis par une morale toute naturelle, faîte de dignité, de loyauté et de fidélité à leurs origines. Une morale qui rejette obstinément toutes les formes de violence et d’injustice. La puissance de ses deux grandes voix permet de faire revivre une certaine mémoire de l’Algérie sans mettre en scène l’histoire forcément controversée de la période tragique qui a précédé l’indépendance.

Du Premier Homme au Fils du pauvre

Enfances algériennes repose d’abord  sur les pages du Premier Homme, l’œuvre inachevée et posthume d’Albert Camus, retrouvée dans la serviette de l’écrivain après l’accident de voiture qui lui coûta la vie le 4 janvier 1960. Ce livre est un véritable chant d’amour à la fois pour ses proches et notamment sa mère illettrée, veuve d’un père mort à la guerre à 23 ans, mais aussi pour la terre d’Algérie et pour tous les hommes qui y habitent. À partir de petits faits vrais, Camus évoque, au plus près de ses souvenirs, une foule de sensations, d’émotions, de sons, d’odeurs, qui donnent à voir et à entendre ces gens que l’on appelle Français d’Algérie. En contrepoint, les récits de Feraoun, Le Fils du pauvre et Jours de Kabylie font écho par de nombreux traits à celui d’Albert Camus. Né dans un petit village du fin fond de la Kabylie, Feraoun, tout comme Camus, doit son salut à l’Instruction Publique, réussissant lui aussi le concours des bourses, ce qui permit d’échapper à une destinée de berger dans le Djebel. À l’ombre du drame algérien qui les déchire, ces deux « justes » ont affirmé leur amitié et leur profonde estime réciproque dans les moments les plus terribles. C’est sur cette sincérité que repose ce spectacle qui redonne vie, sur scène, à l’Algérie qu’ils ont aimée et perdue.

Enfances algériennes – Théâtre de Nice – Salle Michel Simon – Promenade des Arts – Nice. Du 16 décembre au 11 janvier. Dimanche 16 à 17h, mardi 18, jeudi 20 décembre, mardi 8 et jeudi 10 janvier à 20h, mercredi 19, vendredi 21, samedi 22 décembre et mercredi 9 et vendredi 11 janvier à 21h, dimanche 6 janvier à 15h30. 

Ajouter un commentaire