Eurécom : le challenge du nouveau directeur

Posté lun 09/10/2000 - 00:00
Par admin

A la tête de l'Institut sophipolitain spécialisé dans l'administration des réseaux, Ulrich Finger, aura à élaborer une stratégie pour adapter l'enseignement aux mutations en cours.

Enfin pourrait-on dire à l'Institut Eurécom, l'une des plus prestigieuses écoles d'ingénieurs de la Côte ! L'entrée en fonction d'Ulrich Finger, au début du mois dernier, devrait marquer la fin d'une période d'instabilité et de flottement. Depuis le départ de Claude Guéguen, voilà près de deux ans, l'école s'était retrouvée sans véritable capitaine. L'intérim s'était d'abord prolongé pendant près d'un an. Puis, un directeur recruté par le biais d'un cabinet de chasseur de têtes, Ernesto H. Perea, universitaire et directeur de recherche dans le privé, décida de repartir dans le privé après six mois. Nouvelle période d'intérim...Directeur d'un département de l'E.N.S.T.Auparavant responsable du Département Informatique et Réseaux à l'E.N.S.T (Ecole nationale supérieure des télécommunications) Ulrich Finger, semble cette fois être l'homme de la situation. Sa biographie le laisse supposer. Né à Stuttgart, Allemagne, le 8 juillet 1950, il a obtenu son diplôme d'Ingénieur de l'Université de Stuttgart en 1975, puis son diplôme de spécialisation en Systèmes de Communication à l'ENST l'année suivante. En 1980, il reçoit le titre de Docteur Ingénieur en Informatique et Réseaux.Il débute sa carrière professionnelle au Centre National d'Etudes des Télécommunications (C.N.E.T.), Issy-Les-Moulineaux, où il mène, pendant 14 ans, des activités de recherche au sein du Département Systèmes à Microprocesseurs et Logiciels. En 1990, il est nommé Responsable du Département Informatique à l'E.N.S.T. et dirige depuis 1998, le Département Informatique et Réseaux, récemment fondé. Pour Eurécom, il assurait déjà la fonction de Président du Conseil Scientifique depuis mai 1997.Ouverture aux start-up et à la formation continueLe challenge d'Ulrich Finger sera toutefois plus difficile qu'il n'y paraît. Eurécom se trouve actuellement à un tournant en raison du changement profond qu'apporte aujourd'hui l'explosion des NTIC. Depuis son ouverture en mars 1992, l'Institut a réussi à s'imposer comme l'une des meilleurs écoles de sa spécialité (communications d'entreprise, mobiles et multimédia). Il a noué des liens très forts avec l'industrie, son corps professoral d'origine est de renommée internationale, son enseignement est en bonne adéquation avec les besoins du marché. En France, alors que le rapprochement enseignement supérieur-entreprise commence à peine à s'effectuer, Eurecom s'est placé bien en avance en tissant des partenariats multiples avec les industriels de son secteur.Mais dans la galaxie télécom en pleine expansion les choses vont très vite. L'explosion actuelle des Technologies de l'Information et de la Communication engendre de nouvelles problématiques telles que la convergence fixe/mobile/multimédia. Avec des conséquences sur tout ce qui concerne la sécurité des systèmes d'information et des réseaux. Cette explosion s'accompagne en outre de profondes mutations au niveau des comportements et des services. L'Institut doit donc aujourd'hui adapter son enseignement, sa recherche ainsi que son organisation à ces bouleversements. Un grand tournant pour une école qui n'a encore que huit ans.C'est sur ces thèmes qu'Ulrich Finger a commencé à travailler. Il veillera bien sûr à ce qu'Eurécom puisse conserver ses acquis. Mais dans la nouvelle stratégie mise au point, l'Institut va prendre plus en compte les usages et services. Il va aussi s'ouvrir davantage à de nouveaux domaines comme les start-ups ou la formation continue. L'organisation de colloques va déjà dans ce sens, ainsi que la création de quelques belles start-up lancées par des doctorants d'Eurécom comme Castify ou Wimba.

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