Gênes : Ericsson, première entreprise du parc technologique sur la colline des Erzelli

Posté mar 29/05/2012 - 16:04
Par admin

Ericsson vient de transférer ses équipes, 900 personnes, dans un tout nouveau bâtiment de 18 000 m2 sur la colline des Erzelli, à proximité de l’aéroport de Gênes. Siemens et Esaote devraient suivre dans les prochains mois donnant ainsi naissance à un nouveau pôle technologique qui s’inscrit dans la poursuite de la reconversion industrielle de la capitale ligure.

Le nouveau bâtiment d'Ericsson sur le parc technologique des Erzelli à Gênes (photo DR)

La première sortie officielle du nouveau maire de Gênes se voulait symbolique. Marco Doria (coalition centre gauche) était donc au rendez-vous pour l’inauguration, le 24 mai, du nouveau site d’Ericsson. Cet élégant bâtiment dont les façades reflètent l’azur du ciel et de la mer, du sommet de la colline  des Erzelli au-dessus de l’aéroport Christophe Colomb de Gênes, accueille sur 18 000 m2 l’ensemble des équipes du géant suédois, quelque 900 personnes dont 550 chercheurs du centre de R&D dédié aux réseaux télécoms à large bande.

Il ne s’agit pas d’une nouvelle implantation mais d’un transfert, pourtant l’investissement d’Ericsson marque une étape importante pour  Gênes. Elle  fait passer de projet à réalité le pôle technologique imaginé au départ par une association d’entreprises du secteur de l’électronique, Dixet, présidée par Carlo Castellano, président d’Esaote (groupe du secteur biomédical). Soutenue par les pouvoirs publics, ce parc devrait mobiliser un milliard d’euros d’investissements privés dans les prochaines années. Siemens a lancé le chantier de ses nouveaux locaux qui seront livrés en 2013, ceux d’Esaote devraient être terminés en 2014. Ericsson, qui a investi 73,3 M€, a bénéficié d’un concours financier de 41,9 M€, sous forme de prêts bonifiés et de subventions, de la part de l’Etat et des collectivités territoriales.

Créée en 2001, Dixet rassemble aujourd’hui quelque 150 entreprises (dont 80% de PME/PMI) qui emploient 14 000 personnes dans des activités liées à l’électronique, la mécatronique, la robotique, l’informatique, les télécoms et le biomédical. Elle illustre la mutation de l’économie génoise après le déclin des activités sidérurgiques. A l’horizon 2021,  ces nouvelles activités technologiques devraient rassembler, selon les prévisions de Dixet, plus de 200 entreprises pour près de 21 000 emplois.

Associer l’université

Le parc des Erzelli a vocation à consolider ce tissu high tech avec le soutien de l’Université. Le pôle technologique devrait en effet compter parmi ses acteurs emblématiques la faculté d’ingénierie de Gênes avec des activités de formation, de recherche, de transfert de technologie via la création d’incubateurs sans oublier une fertilisation croisée à développer avec les entreprises privées. Le transfert de la faculté d’ingénierie n’est pourtant pas tout à fait bouclé. Les coupes budgétaires dues à la crise économique sont passées par là, et il a fallu revoir à la baisse les ambitions. Le nouveau ministre des universités et de la recherche, Francesco Profumo (ancien recteur du Politecnico de Turin, la plus cotée des écoles d’ingénieurs d’Italie) a donné un accord de principe sous conditions : contenir les dépenses et surtout approfondir le projet scientifique pas encore suffisamment abouti.

Pour le président de la région, Claudio Burlando, comme pour le maire de Gênes, Marco Doria, le parc technologique des Erzelli est un atout supplémentaire dans la compétition dans laquelle Gênes est engagée pour décrocher le label européen de « smart city ». La capitale ligure, qui vient de fêter les 20 ans de la rénovation du « port antique » par l’architecte Renzo Piano, a l’ambition de devenir une cité modèle en Méditerranée sur le plan du développement durable, un projet autour duquel des échanges avaient été amorcés avec Nice sous la précédente municipalité.

Christiane Navas

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