Gênes sauve son chantier naval de Sestri Ponente

Posté mer 03/08/2011 - 11:23
Par admin

Un accord vient d’être signé avec Fincantieri pour le redéploiement du chantier naval de Sestri Ponente, menacé de fermeture dans le projet de restructuration du groupe, leader mondial dans la construction de bateaux de croisière. Le nouveau site, 117 000 m2 dont 71 000 m2 gagnés sur la mer, pourra accueillir outre les construction et réparation navales, des « activités innovantes » qui restent à définir.

 

Bonne nouvelle pour Gênes, le chantier naval Fincantieri de Sestri Ponente (760  emplois) ne fermera pas. Après l’abandon du plan de restructuration présenté par le groupe en juin 2011 (voir  nos articles des 27 mai et 6 juin 2011) des négociations avaient été engagées pour trouver une solution afin de maintenir le site génois. Elles viennent d’aboutir et ont donné lieu à la signature, fin juillet, d’un accord de programme permettant de débloquer 120 millions d’euros pour le redéploiement des installations. Pour Fincantieri c’était un passage obligé afin de rationaliser les infrastructures pour pouvoir développer les activités et en accueillir de nouvelles.

L’accord signé par l’état (ministères des transports et  du développement économique), les collectivités locales (ville, province et région), le port, Porto Petroli et Fincantieri prévoit  l’aménagement d’un nouvel espace opérationnel de 117 000 m2 dont 71 000 m2 seront gagnés sur la mer, ce qui permettra à la ville de récupérer des surfaces disponibles pour de nouveaux aménagements urbains.

Pas de fermeture pendant les travaux

Les travaux, qui seront lancés dans les prochains mois, devraient être achevés d’ici à 2015. Le site accueillera des activités liées à la construction et à la réparation navale (bateaux de croisière mais aussi ferries), ainsi que de nouvelles activités innovantes  (la production de pales d’hélices d’éoliennes  a été évoquée).

L’accord prévoit que le chantier restera opérationnel pendant les travaux pour préserver les emplois. L’avenir du site reste pour autant lié à la capacité de Fincantieri, leader mondial dans la construction de bateaux de croisière, d’étoffer un carnet de commandes, aujourd’hui plutôt maigre, compte tenu de la concurrence des chantiers navals asiatiques et de la baisse des commandes par les armateurs ( en moyenne 6 à 8 navires par an contre une douzaine dans les années 2004/2007). Si une partie des syndicats a salué cet accord, d’autres comme la FIOM et la UILM ont dénoncé le manque de concertation et ont émis des réserves sur le volet emploi et sur la vocation industrielle du chantier dans sa nouvelle configuration.

Christiane Navas

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