Geoffroy Roux de Bézieux, invité vedette de l’Assemblée Générale de l’UPE 06

Posté mar 30/06/2015 - 17:33
Par admin

Geoffroy Roux de Bézieux était hier soir l’invité vedette de l’Assemblée Générale de l’UPE 06. Dans sa conférence de clôture, le vice-président du Medef a livré son sentiment sur la situation économique qui s’améliore au niveau mondial, ce dont la France ne profite pas car elle ne s’est pas réformée. Face à cet immobilisme, Geoffroy Roux de Bézieux invite les entreprises à se bouger pour inciter le gouvernement à mener de vraies réformes et à engager la baisse des dépenses publiques.

Geoffroy Roux de Bézieux, invité vedette de l’Assemblée Générale de l’UPE 06

Après avoir écouté et s’être prononcés sur les traditionnels rapports d’une assemblée générale annuelle, les adhérents de l’UPE 06, l’organisation patronale qui dans les Alpes-Maritimes rassemble le Medef et la CGPME, ont eu le loisir d’assister à une conférence de Geoffroy Roux de Bézieux, un serial entrepreneur qui a été à la tête de The Phone House, de  Virgin Mobile France  et qui aujourd’hui, tout en étant membre du Conseil de surveillance de PSA, se retrouve actionnaire de BlaBlaCar avec le fond d’investissement qu’il a créé avec 3 autres entrepreneurs au profil similaire au sien. Même s’il a écrit en 2007 un livre intitulé « Salauds de patrons », Geoffroy Roux de Bézieux s’implique depuis plusieurs années au sein du Medef dont il est devenu en 2013 le vice-président. Un dirigeant qui mène un combat pour libérer les freins qui entravent le développement des entreprises françaises.

"Deux pays ne se sont pas réformés : la France et la Grèce"

Dans son exposé devant les patrons azuréens, il s’est tout d’abord livré à un diagnostic de l’économie mondiale qui se porte plutôt bien aujourd’hui. Une embellie dont la France n’a pas su profiter faute d’avoir mené de véritables réformes. Des réformes que, selon lui, seuls deux pays n’ont pas entrepris : la France et la Grèce. Pour autant, la situation en France n’a rien de comparable à celle que traverse la Grèce. Geoffroy Roux de Bézieux reconnait que le gouvernement actuel a pris des mesures qui vont dans le bons sens, mais il estime que ces mesures positives sont contrebalancées  par bon nombre de mesures anxiogènes auxquelles le Medef tente de s’opposer pour en limiter les effets. C’est le cas notamment des mesures liées à la pénibilité du travail qui traitent d’un vrai sujet mais dont le financement devrait être assuré par tous, y compris par les fonctionnaires. Les autres combats principaux menés actuellement par les instances dirigeantes du Medef concernent la Loi de modernisation du dialogue social et les dispositions de la Loi Hamon relative aux obligations d’information anticipée des salariés en cas de cessions d’entreprise, ce qui dans les faits les rendent impossibles.

"La réduction de la dépense publique est la mère de toutes les batailles"

Mais outre ces différentes mesures qui créent au minimum de la méfiance vis-à-vis du gouvernement, Geoffroy Roux de Bézieux considère que le principal frein à la croissance en France réside dans la part excessive de la dépense publique qui représente 58% de la richesse nationale contre 48% pour la moyenne européenne. Pour lui, la réduction de la dépense publique est la mère de toutes les batailles, à commencer par celles des collectivités territoriales qui sont à l’origine ces dernières années de la majeure partie de l’augmentation de la dépense publique.

La réduction de cette dépense doit évidemment s’accompagner d’une baisse de la fiscalité pesant sur les entreprises. Pour le vice-président du Medef, les mesures prises dans le cadre du Pacte de responsabilité vont dans le bon sens, mais sont encore insuffisantes et viennent trop tard. Même lorsque leur application sera pleine en 2016, ces mesures ne compenseront même pas les augmentations de charges subies depuis 2009.  Pour que les entreprises françaises puissent enfin lutter à armes égales face à leurs concurrents européens, le Medef plaide pour une fiscalité réduite, plus simple et surtout plus stable. Une fiscalité qui doit également moins porter sur le capital qui est l’ingrédient indispensable à l’investissement et à la réussite des entreprises.

Légende photos :

Geoffroy Roux de Bézieux aux côtés d’Yvon Grosso lors de l’Assemblée Générale de l’UPE 06

Geoffroy Roux de Bézieux lors de la conférence de presse qui a précédé l’Assemblée Générale de l’UPE 06

Geoffroy Roux de Bézieux détaillant les combats que mène le Medef pour lever les freins qui entravent les entreprises françaises

 

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