Grasse, une ville branchée

Grasse entre dans l'ère du numérique. La ville a confié à SudCâble Services la mise en place de son réseau câblé. La tête de réseau vient d'être inaugurée.

Opérationnelle depuis le 6 avril, la tête de réseau numérique marque l'entrée de Grasse dans le monde du câble. Elle héberge l'ensemble des installations techniques qui permet aux premiers abonnés de recevoir les services proposés par SudCâble Services. Elle est située dans un local protégé à proximité de la vieille-ville. Les premiers travaux de cablâge ont démarré en septembre 1999. Ils vont s'étaler durant 24 mois, avec pour objectif le raccordement de 8.500 abonnés. Environ 2.000 pionniers seront raccordés d'ici la fin de l'année 2000.Après l'ouverture d'une médiathèque en réseau, le lancement d'un programme d'équipement multimédia des écoles primaires et la mise en ligne du serveur internet de la ville de Grasse, /www.ville-grasse.fr">Grasse, la stratégie de la ville dirigée par Jean-Pierre Leleux est d'offrir aux habitants une gamme complète de services numériques : bouquets de chaînes TV et radio, accès internet à haut débit, téléphonie.'Grasse est la première ville où SudCâble développe une offre multiservices, et sans doute la première de la région à offrir dès le démarrage une offre qui contient à la fois la télévision et l'accès internet'se réjouit Damien Gaucherand, directeur du cabinet du maire et responsable de la communication.Autre sujet de satisfaction : 'la Ville n'engage pas ses finances : l'opérateur privé prend à sa charge la totalité de l'investissement, de l'ordre de 80 MF.'SudCâble ancré au sudCréé en 1994 à Cavaillon, SudCâble Services est un cablo-opérateur expérimenté dans les réseaux métropolitains multiservices. La capacité financière de son actionnaire principal, UPC France, lui permet de construire des boucles locales HFC (Hybrid Fiber Coax) sans faire appel à la contribution financière des communes.65 villes du sud de la France lui ont déjà confié leur réseau câblé : Antibes, Le Cannet, Mandelieu, Bandol, Sanary...L'offre qui sera proposée aux Grassois contient : des services de téléphonie (Priority Telecom) -la technologie numérique apportant des atouts appréciables en matière de qualité de son et de rapidité de transmission ; un accès internet à haut débit, grâce à chello™, figure de proue de la nouvelle génération de fournisseurs Internet à haut débit; une offre de télévision avec 58 chaînes en analogique ou en numérique, provenant de différents bouquets satellites (Canal Sat, TPS, AB Sat).Les bâtiments municipaux en réseauLa ville compte profiter de cette infrastructure pour s'inscrire dans la nouvelle économie. L'ensemble des bâtiments municipaux (mairie, écoles, médiathèque, musées...) sera raccordé via un réseau intranet sécurisé. Les équipes municipales pourront ainsi travailler en réseau, partager des bases de données... Un atout d'autant plus appréciable dans la configuration grassoise, avec une mairie qui compte pas moins de huit annexes dans les différents hameaux de la communes.'Nous y gagnerons en efficacité de gestion interne', analyse Damien Gaucherand. 'A terme, nous serons également gagnants en matière d'information de proximité au service des Grassois, qui pourront accéder via Internet à des services comme l'état civil, consulter les délibérations du conseil municipal...'La ville va également profiter du réseau câblé pour lancer une chaîne de télévision locale : TVKiosque est programmée pour septembre 2000. Au programme : la mise sur écran du programme des festivités, déjà diffusé via le journal papier Kiosque, la retransmission des spectacles du théâtre, des émissions animées par des associations... 'L'idée est de démarrer avec un projet modeste, qui ne soit pas coûteux pour la municipalité : pour ce projet nous comptons aussi trouver un partenaire privé, un professionnel des médias.'Un argument de marketing territorialL'équipe de Jean-Pierre Leleux voit également dans ce passage au numérique un argument supplémentaire dans son marketing territorial : 'L'existence d'un réseau à haut débit peut attirer à Grasse bon nombre d'entreprises et starts-ups. A partir de début 2001, le réseau sera opérationnel. Nous avons déjà des contacts dans ce sens. Nous souhaitons faire de Grasse un site associé de Sophia Antipolis : des démarches sont en cours avec le Conseil général des Alpes-Maritimes. Grasse a en effet une carte à jouer : les locaux se font rares sur la technopole, tandis qu'ici nous avons du foncier et des bâtiments disponibles.'Contacts :Sudcable@sudcable.comJean-Pierre Leleux : jpl@ville-grasse.frD. Gaucherand : damien.gaucherand@libertysurf.fr