Guillaume Pertinant : "La norme mondiale du bien être existe, mais..."

Posté sam 29/01/2011 - 07:58
Par admin

C'est une tribune "décalée" que Guillaume Pertinant propose sur le thème qu'il privilégie : celui des conditions de travail. Dans son titre, "La norme mondiale du bien être existe, mais...", le mais s'applique au fait que la norme en question concerne...les poulets. A prendre donc au deuxième degré. Mais le bien-être des femmes et des hommes en entreprise ne mériterait-il pas quelques normes bien pensées ?

Guillaume Pertinant : "La norme mondiale du bien être existe, mais..."

Passionné par les problématiques de l'audit et du management social en entreprise, Guillaume Pertinant, directeur d'Havasu à Sophia se charge de l'accompagnement de projets d'amélioration des conditions de travail. Voici sa tribune "décalée" sur le bien-être au travail

"La norme mondiale du bien être existe, mais..."

Scoop. La norme sur le bien-être existe. Pour la déployer en entreprise il faudra cependant repasser car cette norme est destinée au bien-être ... des poulets de chair. Regardons de plus près cette initiative louable mais intrigante qui nous ferait presque regretter de ne pas chanter le lever du jour. Le bien-être animal a été défini pour la première fois comme un domaine d'action prioritaire dans le cadre du Plan stratégique de l'OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale) couvrant la période 2001 – 2005. Les Pays et Territoires Membres ont donné mandat à l'OIE d'élaborer des recommandations et des lignes directrices sur les pratiques applicables en ce domaine, en réaffirmant que la santé animale est une composante clé du bien-être animal.

l’OIE précise : ”On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entourent. Le bien-être d’un animal (évalué selon des bases scientifiques) est considéré comme satisfaisant si les critères suivants sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrances telles que douleur, peur ou détresse. Le bien-être animal requiert les éléments suivants : prévention et traitement des maladies, protection appropriée, soins, alimentation adaptée, manipulations réalisées sans cruauté..."

Nous apprenons également que "L'OIE a réuni une première conférence mondiale sur le bien-être animal en février 2004" et que "depuis mai 2005, l’Assemblée mondiale des Délégués de l'OIE, qui représente les 177 Pays et Territoires Membres, a adopté sept normes relatives au bien-être animal". Ces normes concernent :

• le transport des animaux par voie terrestre


• le transport des animaux par voie maritime


• le transport aérien des animaux


• l'abattage des animaux destinés à la consommation humaine


• la mise à mort d'animaux à des fins de contrôle sanitaire


• le contrôle des populations de chiens errants


• l'utilisation d'animaux pour la recherche et l'enseignement


• le bien-être des poissons d'élevage pendant le transport


• les aspects du bien-être animal liés à l'étourdissement et à la mise à mort des poissons d'élevage destinés à la consommation humaine.


Ces normes sont régulièrement mises à jour afin de prendre en compte les dernières découvertes scientifiques.

L'Union européenne n'est pas en reste. Elle prévoit des mesures générales qui visent à assurer la protection et le bien-être des animaux. "Ces mesures porteront sur l'amélioration des normes, le développement de la recherche et d'indicateurs, l'information des professionnels et des consommateurs ainsi que l'action au niveau international."

 

Amis gaulois, proposons donc la conférence mondiale sur le bien-être au travail des humains. Proposons également des normes "régulièrement mises à jour afin de prendre en compte les dernières découvertes scientifiques" concernant :

• la formation (initiale et continue) des managers à la prévention des risques sociaux


• l'intégration de la performance sociale dans les objectifs des managers


• la formation des dirigeants et des contrôleurs de gestion à la mesure des coûts cachés


• le renforcement des moyens mis à disposition de la médecine du travail



• l'application du principe de précaution concernant des techniques de management non validées



Peut-être pourrons nous alors aller au travail en sifflant.

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E-mail : Guillaume Pertinant

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