Hitachi-Eurécom : les fruits de la collaboration sophipolitaine

Posté mar 09/12/2003 - 00:00
Par admin

Un réseau de type "ad hoc", le peer-to-peer du monde mobile selon le professeur Christian Bonnet (photo Une), et Broadgear, un processeur conçu autour de la technologie VLIW (Very Long Instruction Word), parmi les innovations communes présentées lors du 7ème Symposium.

Qu'est ce qui est né de la collaboration entre l'Institut Eurécom, école d’ingénieurs et centre de recherche en systèmes de communication, et le laboratoire que le groupe japonais Hitachi a implanté à Sophia Antipolis ? Une réponse était donnée lors de la 7ème édition du Symposium Hitachi-Eurécom, manifestation dédiée à la communication mobile d’aujourd’hui et de demain. Lors de cette journée qui mettait en exergue l’impact des technologies de mobilité au quotidien, deux innovations se trouvaient particulièrement sur le devant de la scène : les réseaux ad hoc (mise en place instantanée d’un réseau de partage d’informations dans un contexte de mobilité, sans la configuration "chronophage" du WIFI) et les processeurs dédiés aux applications multimédiasHélène Descomps, chercheuse au Laboratoire de Développement des Systèmes (SDL) de Hitachi Japon, présentait ainsi "BroadGear", un processeur basé sur la technologie VLIW (Very Long Instruction Word en opposition aux technologie CISC et RISC). Le processeur Hitachi, dévoilé par cette ancienne élève de l’institut Eurecom, permet de gérer tous types d'encodage (divx, mp3…) avec le même niveau de performance que les dernières générations de processeur INTEL/AMD, pour un coût nettement moindre. Un processeur qui est destiné à être intégré à des téléphones portables, des enregistreurs disque dur…Shiyi Wu, étudiant en doctorat du département des communications mobiles, centrait son intervention sur l’état de l’art de la recherche d’Eurécom et d’Hitachi autour des Réseaux Ad Hoc. Ce type de réseaux ne nécessite pas de point d'accès. Ce sont les machines reliées entre elles qui créent le réseau. C'est le même principe que pour les systèmes d'échange de fichiers peer to peer comme l'a expliqué le professeur Christian Bonnet d'Eurécom (7ème Symposium Hitachi-Eurécom : la révolution mobile "ad hoc"). Les utilisateurs de cette technologie peuvent donc créer un réseau entre eux ex-nihilo. La recherche dans ce domaine a été initiée par le Département de la Défense américaine. Le but recherché était de fournir un réseau aux soldats qui prennent position dans un territoire où il n'y a pas de réseaux de télécommunication ou si le réseau existant n'est pas utilisable pour des raisons de confidentialité.Cette technologie peut aussi être très utile lorsque le réseau de télécommunication n'est plus opérationnel : tremblement de terre, attentat terroriste... Dans ce cas un réseau ad hoc peut aider les secours à optimiser leurs actions. Il est possible aussi d'imaginer que cette technologie soit également utilisée pour mieux gérer le trafic automobile, notamment le long des autoroutes.Créé en 1991 à Sophia-Antipolis, l’Institut Eurécom est un établissement né de l’initiative conjointe de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications [Télécom Paris] et de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse [EPFL]. Il a réuni autour du réseau Eurécom des partenaires académiques et industriels et a su tisser ainsi un maillage continu qui va de l'enseignement à la recherche, ou encore de la valorisation par les brevets à la création d'entreprise.Le laboratoire Hitachi, qui illustre cette politique de partenariat avec le milieu industriel, a été ouvert au début d'octobre 2000. Son évolution est le résultat de quatre ans d’une collaboration étroite avec l’Institut Eurécom en réponse à la globalisation des réseaux, des qualifications et des économies. A Sophia, l’équipe d'Hitachi poursuit des activités de recherche dans le domaine des communications mobiles en association avec l’Institut Eurecom et l’Inria (Institut National pour la Recherche en Informatique et en Automatique). Pour Eurécom-Inria, la collaboration avec Hitachi constitue une réelle association internationale.

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