Immobilier : prix en résistance, transactions en chute

Posté ven 29/06/2012 - 09:53
Par admin

Des prix qui se maintiennent sur un an avec juste une légère baisse au 2ème trimestre 2012, mais une chute de 25 à 30% du nombre de transactions : c'est le résumé du point trimestriel de la Fnaim Côte d'Azur. Entre acheteurs désolvabilisés qui anticipent une baisse des prix et vendeurs qui maintiennent leurs positions, le marché immobilier est aujourd'hui menacé de blocage.

Des prix restés stables sur un an avec juste une légère baisse au 2ème trimestre par rapport au 1ier trimestre 2012 (de l'ordre de 1%), mais recul de 25 à 30 % du nombre de transactions : c'est ce qui ressort du bilan du 2ème trimestre présenté cette semaine par la Fnaim Côte d'Azur. Sur la Côte d'Azur comme partout en France, le bras de fer est ainsi engagé entre acquéreurs désolvabilisés qui anticipent une baisse des prix et propriétaires vendeurs qui ne veulent pas y croire.

Un légère baisse des prix enregistrée au 2ème trimestre

Les agents immobiliers azuréens, dans ce contexte, craignent aussi un blocage du marché. Pour eux, la légère baisse des prix enregistrés au 1er trimestre représente un point positif pour les acquéreurs. Une baisse cependant tout à fait relative car les chiffres restent à un haut niveau d'étiage après une douzaine d'années de flambée : 4.198€ le m2 en moyenne à Nice au 2ème trimestre 2012 pour une revente, 4.771€ à Cannes et 4.553€ à Antibes. Voir les chiffres de l'immobilier du 2ème trimestre 2012 dans les Alpes-Maritimes.

Aussi, signalent les professionnels, "la baisse n’est pas suffisamment significative pour resolvabiliser les actifs. Parmi eux, sont toujours en souffrance les primo-accédants, dont les capacités d’emprunt ont été fortement réduites avec la disparition du PTZ+, qui avait représenté 30% des reventes l’an dernier dans notre département." 

"La Côte d’Azur comptant proportionnellement un fort pourcentage de propriétaires immobiliers avec un profil socio-économique CSP+ ou retraité, leur attentisme et leur résistance à envisager une baisse des prix sont des facteurs supplémentaires de blocage du marché, que les professionnels immobiliers FNAIM s’emploient, au quotidien, à essayer de déverrouiller."

Un ralentissement des transactions qui inquiète

Le fort ralentissement enregistré à de quoi en effet les inquiéter. "Même si la période électorale que nous venons de traverser n’est pas étrangère à cette baisse d’activité, les causes intrinsèques de son ampleur étaient connues et dénoncées dès l’annonce de leur mise en place", expliquent-ils. Et d'énumérer les mesures (suppression du PTZ + dans la revente, très lourde taxation des plus-values immobilières, sans distinction entre la résidence secondaire et l’investissement locatif, arrivée prochaine du blocage des loyers à la relocation) qui ont pesé lourdement sur le marché.

Les professionnels de l'immobilier réclament donc certains aménagements de la fiscalité immobilière. Ils considèrent comme un bon premier pas le retour rapide à un régime de taxation des plus-values immobilières ramenant le délai d’exonération de 30 à 22 ans, comme ce qui existait avant 2005 mais exhortent les pouvoirs publics à revenir à une déduction forfaitaire de 5% par année de détention.

La Fnaim, pour retrouver un équilibre entre offre et demande de logement, propose aussi sa formule de Bail puissance 3 qui vise à lutter efficacement contre la vacance des logements, un question de fond sur la Côte d'Azur. Il s'agit d'un engagement du bailleur privé de louer le logement, à titre de résidence principale, pour une durée au moins égale à 9 ans, sous conditions de plafonds de loyer et de ressources des locataires.

Ajouter un commentaire