Immobilier : un Diagnostic de Performance Energétique toujours aussi aléatoire!

Posté mar 22/02/2011 - 22:48
Par admin

Le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) est-il fiable ? L'UFC Que Choisir répond après enquête : pas du tout. C'est pourtant désormais un élément important dans toute transaction immobilière. Déjà obligatoire depuis 2006, il doit figurer dans toutes les annonces immobilières depuis le 1er janvier 2011. Son affichage permet de savoir immédiatement si le bien immobilier mis en vente est économe en énergie ou s'il s'agit d'une véritable passoire à calories avec des coûts de chauffage qui explosent selon qu'il soit classé en A, B, C, D, E, F ou pire, G. Mais au-delà d'une simple information, le DPE conditionne maintenant le montant du prêt à taux zéro et influe donc sur le prix de vente du logement. D'où la nécessité d'un diagnostic crédible.

Et pourtant ! L'UFC Que choisir vient de remettre les pieds dans le DPE et a trouvé que s'il a gagné en importance, il n'a pas gagné en sérieux. En 2008, déjà, dans une précédente enquête, l'association de consommateurs s'était indignée du caractère aléatoire du classement des DPE sur l’échelle de A à G. La nouvelle enquête a donné selon l'association des résultats "effarants". "En 2011, force est de déplorer que rien n’a changé. Sur 4 maisons visitées par 16 diagnostiqueurs : deux maisons ont été classées dans pas moins de 3 classes énergétiques différentes, une a été classée dans 2 étiquettes différentes, une seule s’étant vue attribuer la même étiquette énergétique par tous ces "professionnels". Une des maisons enquêtée a été classée, selon les diagnostiqueurs, en C, D ou E, avec une estimation de consommation de 134 kWh à 244 kWh par m2 et par an, soit une facture annuelle variant de 1000 à 1800 euros !".

Malgré la récurrence des dénonciations, les évolutions législatives et les annonces gouvernementales de l’automne, aucune mesure n’a encore été prise pour renforcer la fiabilité des DPE et, encore moins, leur valeur juridique, s'insurge l'association. Elle rappelle par ailleurs que le DPE est le seul à ne pas avoir de valeur juridique, contrairement aux autres diagnostics exigés lors d’une transaction immobilière. A l’appui de ce constat, elle demande donc aux pouvoirs publics :

  • D’adopter sans délai des mesures techniques pour fiabiliser les Diagnostics de Performance Energétique.
  • De rendre opposable le DPE entre l’acheteur et le vendeur pour que la responsabilité du diagnostiqueur puisse être engagée en cas de diagnostic erroné.

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