Jacques Lignières, senior Vice-Président Amadeus : "il n'y a pas eu de harcèlement moral"

Posté lun 17/03/2003 - 00:00
Par admin

Pour le responsable d'Amadeus Sophia (1.200 employés), l'enquête interne, comme l'audit réalisé par une psychologue clinicienne externe au groupe, montrent qu'il ne s'est rien passé d'anormal dans l'entreprise à l'encontre de Victoria Binet.

Pour Jacques Lignières, senior Vice-Président Amadeus, Development, la société a voulu en avoir le coeur net : une enquête a été menée en interne et appel a été fait à une spécialiste de médecine du travail et de pathologie professionnelle pour réaliser un audit et établir s'il y avait eu un comportement anormal envers Victoria Binet. L'enquête interne, comme l'audit réalisé par une personne externe à l'entreprise sont, selon lui, formels : il n'y a pas eu harcèlement moral.Et de répondre, lors de la présentation des résultats de l'audit, aux différents points sur lesquels Amadeus avait été attaqué dans les lettres de Vicky Binet, lettres diffusées après sa mort.Les tests réservés à l'embauche qu'elle avait dû passer après dix ans de présence dans l'entreprise ? Il s'agissait de valider une nouvelle grille de test. La plupart des salariés d'Amadeus à Sophia les ont passés sans se sentir pour autant brimés. Certains n'ont pas souhaité le faire et ont tout simplement refusé, comme ils en avaient la possibilité.La formation professionnelle refusée ? C'était une conséquence du 11 septembre 2001 et de la crise dans laquelle a été plongée l'industrie du tourisme. Pour des raisons d'économie, l'ensemble du programme de formation 2002 a été revu. Une cinquantaine de salariés, dont Victoria Binet, ont été touchés par ces changements.Les responsabilités qui ne lui étaient pas accordées ? Victoria Binet a demandé un temps partiel à 50% en octobre 2000. Il lui a été accordé. Elle a souhaité un temps partiel à 80% en 2001. Accordé. Puis elle a changé pour un temps partiel à 60% en juin 2002. Il n'était cependant pas possible, dans ce cadre, de lui donner des responsabilités qui auraient nécessité une présence à temps plein pour leur suivi. Le travail qui lui était attribué, -la responsabilité de l'établissement des nouvelles fiches de postes-, était un travail qui pouvait se faire à temps partiel mais qui n'en était pas moins important pour l'entreprise.Et Jacques Lignières de rappeler la politique de porte-ouverte pratiquée dans la société, chaque employé ayant la possibilité de rencontrer son manager, puis si nécessaire son directeur et enfin si le problème persiste, le responsable des ressources humaines, puis le président. Sans oublier, parmi les différents avantages qu'offre la société (couverture sociale, produits d'épargne d'entreprise ou de retraite supplémentaires, etc), un salaire moyen annuel de 45.000 euros, ce qui est aussi une marque de reconnaissance envers les salariés. Ces éléments font dire à Jacques Lignières que, s'il est très sensible à la douleur de la famille de Victoria Binet, il ne craint pas la tournure judiciaire que prend le drame car il est persuadé que rien ne s'est passé d'anormal dans l'entreprise.

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