La CCI charge la Directive Territoriale d'Aménagement

Posté mer 24/10/2001 - 00:00
Par admin

La Chambre retient cinq points essentiels à rectifier dans ce document qui dessine la Côte en 2020 : zone d'activités, transport, logement, déchets, développement du département.

C'est une institution. Elle a l'habitude de dire les choses plutôt en douceur. Mais concernant sa position vis-à-vis de la DTA (Directive territoriale d'aménagement), la CCI NCA n'a pas mâché ses mots. Lors de l'assemblée générale dans ses locaux du boulevard Carabacel, c'est Christian Laroque, le vice-président qui a sonné la charge. Après que le président Francis Perugini ait donné le ton.Premier point : la gestion de la croissance démographique. Les griefs ? Ils ne tiennent pas dans le diagnostic qui a été fait par l'Etat mais dans les décisions, les orientations qui ont été déduites de ces travaux de réflexion sur la Côte d'Azur 2020. Premier point : le logement. "La DTA escompte 175.000 lits supplémentaires en 2020. C'est une croissance modérée qui a fait l'objet de bien des discussions, note Christian Laroque. Mais ces lits, la DTA les voit principalement sur le littoral (48%), le reste des logements étant construit dans le moyen-pays (46%) et le haut-pays (6%). "Nous sommes très perplexes quant à la capacité du littoral à accueillir 82.000 lits supplémentaires et de refaire la ville sur la ville, estime Christian Laroque qui plaide pour un développement harmonieux sur l'ensemble du département avec la création de pôles de centralité dans le moyen-pays, à l'exemple de Mouans-Sartoux.Second point de contestation : les zones d'activité. "Comment faire pour créer 100.000 emplois supplémentaires, compte tenu de la pénurie de foncier aggravée encore par les PPR (Plans de prévention des risques). La DTA devrait encourager les communes à ouvrir leurs POS et permettre d'éviter la transformation de zones d'activités industrielles en zones purement commerciales. Et de citer l'exemple de la plaine du Var où la DTA n'affecte que peu d'espace à la zone d'activité économique. La CCI plaide également pour un rééquilibrage sur l'est du département où il n'y a pas actuellement de possibilités de zones d'activités.Troisième point : les transports. Oui pour la priorité aux transports en commun dit la chambre de commerce. Mais on ne doit pas pour autant différer la réalisation de routes nouvelles. Il est impératif de développer simultanément les transports en commun et les routes. "Nous n'acceptons pas aussi la rédaction de la DTA sur l'infrastructure routière qui laisse dans l'attente les nouveaux contournements de Nice et d'Antibes. Il n'y a d'autre part aucune réponse dans la DTA au désenclavement des Alpes-Maritimes.Quatrième point : le traitement des déchets. Les textes de la directive sont jugés trop timorés. La CCI s'est mobilisée cette année à plusieurs reprises pour trouver une solution au traitement des déchets suite à la fermeture du site du Jas-de-Madame sans qu'un autre site ait été prévu dans le département. L'organisme consulaire estime aussi qu'il est indispensable que la DTA prévoit et exige la réservation de sites destinés à trier et à valoriser les déchets.La vision de l'Etat à 20 ans. Pour Francis Perugini, "la DTA est la vision de l'Etat à 20 ans. La CCI souhaite y apporter sa contribution en disant ce qu'elle pense de telle ou telle évolution. A travers les POS (Plan d'occupation des sols) des différentes communes ,nous nous apercevons bien d'une chose : les solutions que devraient requérir le constat établi par la DTA ne sont pas mises en place. Par exemple, le mitage continue dans le moyen-pays, mais les mairies n'apportent pas les transports qui devraient aller avec."Une campagne de signatures. D'où une campagne de signatures lancée pour faire en sorte que les salariés et les entreprises puissent faire valoir leur opinion. La CCI demande notamment que le projet de DTA des Alpes-Maritimes soit rectifié sur cinq points essentiels.- Un : meilleure prise en compte du développement économique.- Deux : plus d'habitat pour actifs.- Trois : transports : pour éviter l'asphyxie programmée.- Quatre : pour une vraie solution au traitement des déchets.- Cinq : pour un développement équilibré du département.Une version en ligne de cette "Opération DTA" peut être récupérée sur le site www.ccinice-cote-azur.com.

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