La Cnil ouvre la "boite à outils anti-spams"

Posté lun 25/11/2002 - 00:00
Par admin

La Commission nationale d'informatique et des libertés fait le bilan de son opération "boîte à spams" et engage les actions contre la marée de messages électroniques non-sollicités, un phénomène qui apparaît de plus en plus comme un véritable fléau du Net.

En juillet 2002, la Commission nationale d'informatique et des libertés avait ouvert une "boîte à spam". Il s'agissait d'une opération ponctuelle qui avait pour but d'appréhender le phénomène de l'envoi en masse de messages électroniques non-sollicités ou "spamming". Cette opération a rencontré un énorme écho auprès du public avec plus de 300 000 messages reçus en 3 mois. Au vu de ce résultat, la CNIL engage désormais les actions nécessaires pour lutter contre ce qui apparaît comme un véritable fléau. Elle ferme la "boîte à spam" et lui substitue une véritable "boîte à outils anti-spam". On lira aussi avec intérêt le dossier "Halte au spam" où l'on trouvera pour la première fois des chiffres sur le spamming en France qui émanent d'une autorité publique.Personne ne s'étonnera ainsi que la majorité des spams reçus en France sont de langue anglaise (84,8%). Ce sont en majorité des messages à caractère pornographique /Rencontres (42%) et des produits financiers (crédits, remboursement de dettes, prêts, placements divers, etc., le tout pour 40%). Le reste des mails en langue anglaise concerne la santé (Viagra, produits pour régimes, hormones, etc. pour 12,9%) puis pour les miettes, le tourisme (1,4%), les jeux-casinos (1%).Les spams de langue française ne comptent que pour 7% du flux total. Ce sont, là aussi, en grande majorité des messages à caractère pornographique-rencontres (55 %), des offres de biens et de services en ligne (achats biens de grande consommation et de services liés à internet pour 12.3 %). Viennent ensuite, dans un peloton à 5 et 6% chacuns, le tourisme, les jeux-casino, et le crédit-finances-assurances. Pour les entreprises, le schéma est plus simple : 95% des spams viennent de produits et services liés aux technologies de l'information et de la communication (offres relatives à des outils de marketing électronique, etc.)."Il apparaît que la pratique du "spamming" est quasi exclusivement le fait de petites entreprises", conclut la Cnil. "Celles-ci utilisent les spécificités du réseau internet comme vecteur de communication. A la différence des autres types de prospection, la captation des coordonnées personnelles y est aisée, en même temps que le coût final de la prospection est principalement supporté par les personnes démarchées puisque la réception de tels messages augmente le temps de connexion au réseau. En résumé, internet est le moyen idéal pour les entreprises disposant de faibles moyens ou offrant des services et produits, le plus souvent, à la limite de la légalité de toucher, à moindre coût, un ensemble très vaste de personnes."On trouvera également dans ce dossier le rappel des législations en vigueur, ainsi qu'un petit mémento. Il donne les moyens, encore limités certes (adresses cryptées, adresses spécifiques pour les achats en ligne ou autres, configuration de son outil logiciel, etc ), de se prémunir contre un fléau qui risque de grandir en même temps que la pratique d'Internet.

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