L'Américain Corvis ferme son site sophipolitain (18 personnes)

Posté ven 09/08/2002 - 00:00
Par admin

La fermeture, qui sera effective avant la fin de l'année, fait partie du plan de restructuration que l'équipementier télécom américain, spécialiste des réseaux optiques longues distances, a lancé en France. Nouvelle illustration de la crise que traverse le secteur des télécommunications.

Corvis, équipementier télécom américain spécialiste des réseaux optiques longues distances, ferme son site de Sophia Antipolis (18 personnes), site ouvert au second semestre 2000. La nouvelle a été annoncée récemment. La fermeture, qui devrait être effective avant la fin de l'année, fait partie d'un plan de restructuration de l'entreprise en France. Spécialiste du tout optique appliqué aux réseaux dorsaux (les backbones), la société américaine compte 205 employés dans l'hexagone répartis sur trois sites (Sophia, Paris et Lannion). Paris et Sophia seront ainsi fermés, 170 postes seront supprimés et un regroupement sera effectué sur le site de Lannion.Corvis avait pourtant eu de grosses ambitions sur la Côte. Ouvert par Edgardo da Fonseca à Nice, l'implantation azuréenne avait vite pris des locaux sur Sophia (2.000 m2). Des locaux qui avaient été conçus pour accueillir jusqu'à 150 personnes. Pour assurer les services clients EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), il était envisagé d'installer un centre de démonstration clients, un centre de formation pour toute l'Europe et un laboratoire de démonstration de produits. Une montée en puissance que la crise du secteur télécoms n'aura pas permis. L'effectif n'a pas dépassé les vingt personnes et aujourd'hui le rideau est tiré.Edgardo da Fonseca, "serial entrepreneur", ne se décourage pas pour autant. Cet Argentin arrivé à Sophia en 1983 chez Digital a déjà réalisé l'implantation d'Ascend, société américaine rachetée en 1999 par Lucent, avant d'implanter Corvis. Aujourd'hui il cherche à repartir, toujours sur Sophia, autour d'un concept de mutualisation d'implantations d'entreprises. "Le besoin d'un support client, d'avant vente et de services après-vente existe toujours pour les entreprises américaines, mais les budgets sont beaucoup serrés", estime Edgardo da Fonseca. "Pourquoi ne pas regrouper quatre ou cinq entreprises dans un centre afin de diminuer les coûts ?"

Jean-Pierre  Largillet

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