Lawless : La Croisette à l’heure de la prohibition

Shia LaBeouf dans "Lawless" de John Hillcoat. DR

Avec Lawless (Des hommes sans loi), du cinéaste australien John Hillcoat, le Festival de Cannes s’est retrouvé aujourd’hui plongé dans les années 30 au coeur de l’Amérique en pleine prohibition. Le film raconte en effet l’histoire de trois frères qui dirigent un commerce d’alcool illégal en Virginie, état dans lequel les distilleries clandestines étaient légion. 3 frères au profil bien différent avec d’abord Howard, l’aîné qui est le bagarreur de la famille mais dont le bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser. Le véritable chef du clan est Forrest qui résiste à tout et se croit invincible, et qui est déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Quant au plus jeune Jack, il est entreprenant et enthousiaste, mais aussi assez sensible ce qui freine sa carrière de criminel même s’il finira par prendre le pouvoir en transformant la petite affaire familiale en trafic d’envergure.

Un film de gangsters aux allures de western

Avec Des hommes sans loi, John Hillcoat s’est attaqué de façon audacieuse à ses deux genres favoris en faisant à la fois un western et un film de gangsters en plaçant l’action dans un paysage rural dans la région des Appalaches, au moment précis où, avec la prohibition, le western finit pour laisser la place au film de gangsters. Pour sa première apparition sur La Croisette, il n’est pas allé de main morte et son film recèle une bonne dose de violence et le sang coule abondamment. Mais le résultat est assez efficace, bien aidé en cela par les acteurs qui incarnent les 3 frères qui font face à une police corrompue et à des  gangsters rivaux, à commencer  par Shia LaBeouf, impeccable dans le rôle du plus jeune d’entre eux.