Le séjour écourté du roi d'Arabie Saoudite : la faute aux polémiques?

Posté lun 03/08/2015 - 11:21
Par admin

Arrivé le samedi 25 juillet, le roi Salmane a quitté la Côte d'Azur hier après-midi pour Tanger au Maroc avec une bonne partie de sa suite (500 personnes). Un départ bien plus tôt que prévu alors que son séjour azuréen avait été envisagé jusqu'au 20 août. Si les usagers de la plage de la Mirandole retrouveront leur sable dès ce lundi matin, en revanche, pour le tourisme cannois, ce sont autant de "retombées" perdues.

Le séjour écourté du roi d'Arabie Saoudite : la faute aux polémiques?

Bonne nouvelle pour les riverains et usagers de la petite plage de la Mirandole à Golfe-Juan : la plage fermée depuis le samedi 25 juillet à 8 heures rouvre ce matin lundi 3 août à 9 heures. Mauvaise nouvelle en revanche pour l’économie touristique cannoise : le roi d’Arabie Saoudite a quitté la Côte d’Azur bien plus tôt qu’envisagé. Le séjour du souverain, selon l’Ambassade d’Arabie Saoudite, était annoncé sur une période du 20 juillet au 20 août. Mais le roi Salmane s’est envolé hier dimanche en début d’après-midi pour Tanger au Maroc dans un Boeing 747 de la compagnie Saudi Arabian. Et avec lui, ce sont quelque 500 personnes de sa délégation qui ont quitté la Côte d’Azur par avion, certains étant partis déjà les jours précédents, d’autres dans la foulée.

Le roi est-il parti fâché?

Une question reste aussi ouverte : le roi est-il parti fâché suite aux polémiques qui ont émaillé son bref séjour ou avait-il déjà programmé l’option Tanger pour la suite de ses vacances ? Initialement, selon les médias, il avait hésité entre Tanger et la Côte d’Azur et avait finalement opté pour la Côte d’Azur. La polémique qui a fait le tour du monde sur la privatisation momentanée de la petite plage de la Mirandole, en dessous de l’imposante propriété du château de l’Horizon, assortie d’une pétition de 150.000 signatures, tout comme la polémique sur le personnel féminin de la sécurité publique, l’ont elles fait changer d’avis ? Le roi ne s’étant pas exprimé sur la question, rien ne l’indique.

Certes l’entourage du roi avait fait part de son mécontentement à l’égard de l’accueil qui lui a été réservé, mais d’autres sources de son entourage démentent tout lien avec la polémique et assurent que le départ du roi Salmane pour le Maroc est conforme au programme décidé initialement. Certains journaux marocains en revanche, n’hésitent pas à lier polémiques et départ. "Vexé, le roi d’Arabie Saoudite quitte la Côte d’Azur pour Tanger" titre ainsi le site www.h24info.ma, qui rappelle les déclarations prémonitoires dans Nice-Matin de Philippe Castanet, sous-préfet de Grasse. "Evitons que celui-ci (le roi Salmane) décide d'aller finalement en vacances chez le roi du Maroc où on ne lui fera pas tant de misères". Et le site d'information marocain d'ajouter une autre raison à ce séjour écourté : la visite en Iran du ministre des Affaires Etrangères français, Laurent Fabius aurait déplu au souverain saoudien.

500 chambres étaient réservées jusqu'au 15 août

Chez les professionnels cannois du tourisme, on espère cependant que ce départ plus rapide que prévu n'est pas lié aux polémiques, que le roi Salmane n'est pas faché et surtout, qu'il aura l'occasion de revenir passer des vacances à Golfe Juan dans sa propriété. "La délégation royale avait réservé 500 chambres jusqu’au 15 août. Mais on savait qu’autour du 13 août, ils seraient repartis", note Michel Chevillon, le président du syndicat des hôteliers cannois, cité par Le Parisien. "C’est sûr qu’on aurait aimé qu’il reste un peu plus"…ajoute-il en relevant que "le séjour de 10 à 15 jours représente 6 à 7 millions d’euros de chiffre d’affaires rien que pour l’hébergement". 

Quant aux installations qui avaient été faites sur la plage de la Mirandole (notamment la mise en place d'un ascenseur pour accéder de la villa à la plage) elles devraient être démontées au cours du mois. Mais sûr que le bassin cannois, qui a vu débarquer des médias du monde entier, se rappellera pendant longtemps de ces vacances royales...

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