Les aéroports de Nice et de Gênes signent un protocole de coopération

Posté mer 11/01/2012 - 10:42
Par admin

L’enjeu des infrastructures de transport rapproche Nice et Gênes. 2011 a été l’année du ferroviaire avec l’intégration, dans le projet de LGV Paca, du prolongement de la ligne jusqu’à Vintimille pour le raccorder au réseau à grande vitesse italien, 2012 commence avec un accord de coopération dans le secteur aéroportuaire.

Les aéroports de Nice et de Gênes signent un protocole de coopération

Le protocole a été signé à Gênes, le 9 janvier, en présence de Paolo Odone, président de la CCI de Gênes, de Marco Arato, président du conseil d'administration de l'aéroport de Gênes, de Marta Vincenzi, maire de Gênes, de Benoît Kandel, adjoint représentant le maire de Nice, d'Hervé de Place, président du directoire des Aéroports de la Côte d'Azur et de Bernard Kleynhoff, président de la CCI Nice Côte d'Azur

Hervé de Place, président du directoire des aéroports de la Côte d’Azur et Marco Arato, président du conseil d’administration de la société aéroportuaire de Gênes, viennent de signer un protocole de coopération. Avec 1,4 million de passagers (+ 11% en 2011) et 18 destinations régulières assurées par 11 compagnies pour l’aéroport Cristoforo Colombo et 10,4 millions pour Nice (+ 8 ,5% en 2011) avec 104 destinations opérées par 58 compagnies, les deux plates-formes n’ont pas la même envergure mais elles n’en présentent pas moins des points communs.

Les aéroports de Gênes et de Nice, dont les pistes ouvrent sur la mer, sont au cœur d’une vaste opération d’aménagement. Tous deux seront desservies dans les prochaines années par un pôle multimodal de transports et bénéficieront pour Nice, de la dynamique d’Eco-Vallée, l’opération d’intérêt national ( 10 000 hectares, création de 27 000 emplois sur 15 ans ) et Gênes, du parc technologique « Erzelli »  (dont le premier bâtiment, livré en 2011, héberge le siège d’Ericsson en Italie) qui à terme devrait accueillir quelque 15 000 personnes dont 5000 étudiants et chercheurs. « Cet accord repose sur une réelle complémentarité de nos deux aéroports et vise à unir nos efforts pour être plus attractifs vis-à-vis des clientèles loisirs et d’affaires sur un marché international de plus en plus compétitif » précise Hervé de Place.

Développer le trafic charter et l’aviation d’affaires

Trois axes de collaboration vont être développés dans les prochains mois entre les deux plates-formes. Le premier concerne la mise en place d’une navette routière entre les deux aéroports pour en faciliter la desserte. De nombreux croisiéristes atterrissent à Nice-Côte d’Azur pour rejoindre les ports de Savone et de Gênes (qui ont accueilli en 2011 près de deux millions de passagers) et quelque 350 000 Italiens (dont 135 000 résident en Ligurie) fréquentent l’aéroport azuréen.

Nice et Gênes comptent également développer ensemble le trafic charter en favorisant la création de lignes moyen et long courriers. Enfin, les deux plates-formes misent sur leur complémentarité dans le secteur de l’aviation d’affaires. Gênes (7000 mouvements d’affaires par an) pourrait en effet accueillir les appareils qui ne peuvent stationner à Nice ou Cannes ( 43 500 mouvements en 2011) en période de saturation.

Privatisation et extension en cours pour l’aéroport de Gênes

« La privatisation en cours de l’aéroport de Gênes ne devrait pas modifier la donne » assure Marco Arato. Deux actionnaires de la société aéroportuaire de Gênes ont en effet décidé de céder leurs parts, l’autorité portuaire (60%) et l’aéroport de Rome (15%) mais les conditions inscrites au cahier des charges n’ont pas permis pour le moment de trouver un repreneur. « Nice-Côte d’azur est disposé à étudier une prise de participation symbolique si le repreneur le demande, mais nous sommes des opérateurs pas des investisseurs » souligne Hervé de Place.

Le changement d’actionnaire ne devrait pas remettre en cause le programme d’extension du Cristoforo Colombo, le chantier (20 millions d’euros, autofinancés) devrait débuter avant la fin 2012. Il prévoit entre autres, sur trois ans, l’agrandissement de la zone d’embarquement avec de nouveaux guichets d’enregistrement et l’ouverture de nouvelles boutiques ainsi que la refonte et la modernisation de la zone de traitement des bagages.

Christiane Navas

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