Liaisons Nice-Paris : la CCI veut mobiliser en grand

Posté jeu 27/11/2003 - 00:00
Par admin

Une pétition de grande envergure va être lancée pour faire entendre la voix de la Côte. Avec un enjeu principal : éviter qu'à la suite de la liquidation d'Aeris, les "créneaux horaires" sur Orly qui avaient été attribués à la compagnie pour ses liaisons avec Nice ne s'évaporent.

"Mobilisons-nous pour la desserte Nice-Paris" : c'est le mot d'ordre de la CCI qui va lancer une pétition de grande envergure afin de faire entendre la voix de la Côte d'Azur. Une conférence de presse mobilisation est ainsi organisée demain matin, vendredi 28 novembre à 11 heures dans la salle de projection du Terminal 1 de l'aéroport. En présence de Francis Perugini, Président de la CCINCA et des présidents des principaux syndicats professionnels des Alpes-Maritimes, seront exposés : la problématique Nice-Paris, le plan de mobilisation et ce que l'économie azuréenne veut obtenir.Des risques d'évaporation dans la redistribution des "slots" d'AerisLe combat n'est pas nouveau. Mais comme le souligne le dicton, chat échaudé craint l'eau. A la disparition d'Air Lib Express, les créneaux sur Orly qu'exploitait la "low cost" française (près de 45.000 "slots" annuels), se sont quelque peu "évaporés". D'une part, l'Etat français en a conservé 20% pour les liaisons Dom-Tom n'en redistribuant qu'un peu plus de 36.000; d'autre part, certains des précieux "slots" qui servaient Nice, ont été affectés à d'autres destinations. L'aéroport international de Nice Côte d'Azur, ainsi, n'a pas retrouvé les 11 liaisons quotidiennes qu'assuraient Air Lib Express.Entre Aeris et easyJet, bénéficiaires des "créneaux horaires" de feu Air Lib, la liaison Nice-Orly avait perdu trois fréquences quotidiennes. La fin d'Aeris, début novembre, en a fait disparaître quatre de plus. Soit un "déficit" de 7 liaisons quotidiennes. Résultats : une nouvelle "explosion" des tarifs réellement pratiqués sur cette ligne phare, avec pour les vols professionnels, de plus en plus de difficulté d'obtenir un tarif en dessous des 400 euros l'aller-retour (voir notre "test" Nice-Paris Orly : les prix repartent à la hausse). Les créneaux d'Aeris seront donc redistribués et la CCI NCA a peur évidemment d'une nouvelle "évaporation" des précieux "slots". En raison de leur "rareté", c'est leur nombre qui conditionne la possibilité d'ouvrir des liaisons avec Orly.Trois revendicationsDans un communiqué, la CCI rappelle d'ailleurs une situation qui pénalise l'ensemble des activités économiques de la Côte. "Les difficultés rencontrées depuis 2001 par les compagnies aériennes ont dégradé la qualité de l’offre sur l’axe Nice-Paris en terme de fréquences et de prix. Cette situation inacceptable s’est encore aggravée avec la mise en liquidation judiciaire de la compagnie Aéris le 7 novembre dernier. Cela rend les déplacements des azuréens et des visiteurs de la Côte d’Azur plus difficiles et rejaillit sur l’activité économique de la région", est-il noté.Trois revendications principales sont exprimées à travers la pétition qui sera lancée :- que les règlements d’affectation des créneaux horaires soient basés sur les besoins du marché;- que le niveau de concurrence antérieur soit rétabli sur la ligne Nice-Paris afin d’offrir au consommateur le même choix en sièges et en gamme de prix qu’auparavant;- que les contraintes routières, ferroviaires et aériennes qui pèsent sur les Alpes Maritimes soient prises en compte dans la problématique d’aménagement du territoire.

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