Ligurie : le projet de taxe sur le stationnement des bateaux dans les ports inquiète les professionnels du nautisme

Posté mar 13/12/2011 - 17:04
Par admin

Intégrée dans le plan gouvernemental pour réduire la dette publique, la nouvelle taxe, qui devrait entrer en vigueur à partir de mai 2012, fait craindre aux professionnels de la plaisance une baisse significative de leur activité en incitant les propriétaires de bateaux à choisir d’autres ports en Méditerranée.

Portosole à San Remo en Ligurie

Faire payer les riches pour rembourser la dette publique, tout le monde est d’accord en Italie. Mais le projet gouvernemental de taxer, à partir du 1er mai 2012, les propriétaires de bateaux et yachts en introduisant une nouvelle taxe sur le stationnement dans les ports de plaisance, inquiète les professionnels du nautisme.

C’est toute la filière nautique, déjà sévèrement touchée par la crise économique depuis 2009 (- 45% de chiffre d’affaires en deux ans), qui risque d’être pénalisée proteste l’Ucina (Unione Cantieri Industrie Nautiche e Affini) pour qui les ports ne sont pas de simples garages à bateaux. Toutes les activités de service liées à la plaisance (entretien et réparation, catering, charter etc.) pourraient être impactées. Sans compter que les plaisanciers étrangers ou les riches propriétaires risquent de se détourner des ports italiens pour d’autres destinations dans l’ex Yougoslavie ou en Afrique du Nord.

En Ligurie, première région italienne pour la plaisance avec quelque 21 850 emplacements dans les ports, l’inquiétude est grande. Les professionnels évaluent à moins 25% le chiffre d’affaires que l’introduction de la nouvelle taxe pourrait entraîner pour les professionnels de la filière.

D’où les recommandations de l’Ucina qui demande, d’une part, que soit prise en compte la vétusté des bateaux en ajustant le taux de la taxe et en exonérant les embarcations de plus de 20 ans et, d’autre part, que voiliers et bateaux à moteur ne soient pas uniformément taxés. Même inquiétude en Sardaigne où l’introduction d’une telle taxe, en 2006, par le conseil régional avait entraîné une chute importante de l’activité en faveur des ports corses.

Christiane Navas

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