Loyers du CICA à Sophia : dialogue de sourds

Posté lun 14/10/2002 - 00:00
Par admin

L'administration du Conseil général met en avant l'objectif de fluidifier le CICA en augmentant les tarifs et se retranche derrière les politiques. Les entreprises, confrontées à un climat économique très difficiles, protestent contre l'annonce très tardive de ce brutal changement.

Trois représentants des 24 entreprises du CICA de Sophia Antipolis, la pépinière d'entreprises du Conseil général ont été reçus vendredi soir par Jean-Marc Roscigni, directeur général adjoint au Conseil général au sujet de l'affaire des "loyers du CICA" (une augmentation des loyers de 21% sur les 12 prochains mois puis de 71% ensuite pour toutes les entreprises qui terminent au 31 octobre un contrat de 23 mois). Une entrevue au cours de laquelle chacune des deux parties a exposé son point de vue, sans que toutefois le moindre début de négociation n'ait pu s'établir.Une proposition des entreprisesD'un côté, pour les 24 jeunes entreprises qui représentent plus de 200 emplois et plus de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires, il a été fait valoir que cette très forte augmentation risque de les mettre en péril. Cela d'autant plus qu'elle n'a été annoncée qu'à huit semaines de la fin des contrats (depuis la création du CICA en 1989, quand un renouvellement de contrat est intervenu il l'a toujours été dans la condition des tarifs pratiqués auparavant, tarifs augmentés suivant les indices traditionnels). Cela d'autant plus que cette explosion du prix des loyers, à contre-courant de la volonté affichée par le gouvernement actuel d'aider à la création d'entreprises, arrive dans une période extrèmement difficile pour le secteur high tech.Et de proposer une solution : "compte tenu de la situation économique et du très court délai laissé aux entreprises pour intégrer l'augmentation des loyers, nous proposons que de nouveaux contrats de 23 mois soient établis sur les mêmes bases tarifaires que pour les contrats en cours et pour une même durée, mais stipulant qu’au delà les bases tarifaires seront révisées en très forte hausse", est-il indiqué dans le compte-rendu de la réunion.Côté administration du Conseil général, il a été dit et répété que l'augmentation des tarifs a pour but de "fluidifier" le CICA (cela prête certes aujourd'hui à sourire car le CICA est déjà largement "fluidifié" par la crise du high tech et les deux années de flottement autour de l'annulation de l'appel d'offres pour la gestion du centre). Autre point mis en avant : l'augmentation progressive des tarifs date de décembre 2001 et tous les candidats ayant soumis un dossier pour prendre en charge la gestion du CICA étaient au courant dès cette date, a-t-il été également affirmé. Le fait de n'avoir prévenu les entreprises que 8 semaines avant la fin des contrats est à mettre à la charge de Carillion services (ce dernier en revanche avance les lettres recommandées envoyées depuis le début juillet au Conseil général pour demander quel taux d'augmentation appliquer en regard de la fourchette qui figurait dans leur cahier des charges).Et de conclure, toujours côté administration, qu'il n’est pas possible de remettre en question une décision prise en commission avec l’accord des responsables politiques et que c'est à ce niveau qu'il faut intervenir. Un nouvel épisode des aventures du CICA qui reste donc à suivre...

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