Monaco Telecom : les 55% des parts de VU valorisées à 100 millions d'euros

Posté lun 30/06/2003 - 00:00
Par admin

La décision de Vivendi Universal de céder sa filiale monégasque a été bien acceptée par la bourse. Côté Monaco, on s'inquiète surtout des délais que risque de demander l'opération de cession alors que le groupe est engagé dans une conquête de marché internationaux (réseau mobile au Kosovo, Afghanistan, etc).

La décision de la direction de VU (Vivendi Universal) de mettre en vente les 55% qu'elle détient dans Monaco Telecom a fait monter le titre vendredi ont commenté les analystes boursiers. La société d'investissement Global Equities a notamment estimé que la participation de VU dans l'opérateur monégasque pourrait être valorisée autour de 100 millions d'euros. C'est certes loin des 10 milliards d'euros que le groupe de Jean-René Fourtou espère tirer de la vente de VUE, la division "Entertainement" (cinéma, télévision câblée et parcs à thèmes). Mais ce n'est évidemment pas du tout négligeable.Pour Monaco Telecom, ce serait pratiquement sa valeur en 1999 quand VU était entré au capital. L'ensemble du groupe avait alors été valorisé à 212 millions d'euros. Une bonne affaire finalement pour Vivendi Universal. Si l'on considère l'effondrement en bourse qu'ont subi depuis les opérateurs télécoms, Monaco Telecom a bien résisté. Quels seraient les acheteurs potentiels ? Le quotidien "Les Echos" du 30 juin avance quelques noms : Swisscom, Belgacom ou Telecom Italia, rival malheureux de VU en 1999 quand VU, alors triomphant avait raflé Monaco Telecom auparavant associé à l'opérateur historique français France Télécom.Côté Monaco Telecom, Antoine Véran, le directeur général, a eu l'occasion de faire quelques commentaires lors d'une conférence de presse donnée pour la présentation des nouveaux tarifs du groupe monégasque. Sa principale crainte tient dans la durée que prendra l'opération de cession. Monaco Telecom (près de 500 salariés et un chiffre d'affaires de 173 millions d'euros en 2002) travaille de plus en plus à l'international, à travers sa filiale Monaco Telecom International (réseau mobile au Kosovo, contrat en Afghanistan). Ces activités représentent aujourd'hui près de 60% de son chiffre d'affaires. Si Antoine Véran a fait savoir au gouvernement que la cession n'aurait aucune incidence sur le fonctionnement du groupe, en revanche, le flottement qu'elle risque d'induire pendant toute la durée de l'opération pourrait pénaliser les activités internationales dans un contexte de concurrence très rude.Il est possible de se demander d'autre part quelle sera l'orientation future du groupe monégasque. VU avait fait de Monaco Telecom son laboratoire, lançant ainsi l'UMTS (sans véritable succès toutefois, les "mobiles" de la troisième génération ayant pris du retard dans leur mise au point). Monaco a également lancé un service de VOD sur ADSL (Video on Demand) qui est en fin d'expérimentation, a parié sur l'utilisation du satellite pour l'accès Internet, et a annoncé ses ambitions dans le domaine du Net. Une stratégie qui pourrait changer en fonction des objectifs du nouvel acquéreur.

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