Nortel Sophia : la moitié des effectifs supprimés !

Posté jeu 31/10/2002 - 00:00
Par admin

Nouveau coup dur pour le site sophipolitain de l'équipementier canadien : 37 postes sont supprimés sur les 74 qui avaient été épargnés par le premier plan social. Les salariés craignent la disparition pure et simple d'une implantation qui regroupait fin 2000, 244 personnes et 120 sous-traitants.

Que va-t-il rester de Nortel Networks à Sophia Antipolis? Le site sophipolitain de l'équipementier canadien était déjà passé de 244 personnes (sans compter 120 sous-traitants) fin 2000 à 74 (et une dizaine de sous-traitants) aujourd'hui à la suite d'un premier plan social. Il est maintenant confronté à un second plan de restructuration de la branche française qui va l'amputer de la moitié des effectifs restants. Ainsi, mardi 29 octobre 2002, lors d'un CCE ordinaire, un nouveau projet de restructuration pour la France a été présenté.La société, qui comptait encore fin août 2002 un effectif total de 2.553 employés en France dont 101 sur le site de Valbonne va supprimer 218 postes. Sophia dans cette nouvelle restructuration paiera le prix fort : 37 postes supprimés. La moitié des effectifs laissés sur place par le premier plan social. La procédure de plan de restructuration débutera à l'occasion de la prochaine réunion du CCE, le 7 novembre prochain.Les activités qui étaient encore sur le site"La société justifie actuellement cet impact par un souhait de réorganisation au niveau mondial avec un déplacement des activités du site de Valbonne sur d'autres sites en Europe, " constate Stéphane Pérez, délégué syndical CFE-CGC - CFE-CGC Union représentative. "Actuellement cinq activités et branches avaient été maintenues sur le site de Valbonne. Il s'agit :- de la logistique/réparation/qualité EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique); - du support des produits Entreprise/Data EMEA (produits routeurs, switch, ethernet, concentrateur VPN en concurrence avec ce que fait Cisco); - du support Shasta EMEA (broadband access serveurs, concurrents de la gamme Lucent Springtime) et du support passport ATM; - de la gestion Channel/Partner (gestion des contrats avec les partenaires, comme par exemple HP à qui Nortel fournit des équipements); - des ingénieurs Avant-Vente (marketing technique et présentation en interne ou à des clients en Europe principalement mais également dans le monde entier)."Ce qui restera après la nouvelle restructuration ."Après le second plan social, il ne restera sur le site que les activités d'ingénieurs avant-vente et le support des produits Entreprise/Data EMEA. Au total, une dizaine de postes vont être supprimés. Les autres seront délocalisés à l'étranger avec des contrats locaux, tandis que les emplois sous-traitants seront réduits à un ou deux". Si la présence de Nortel sur le site, bien que très fortement amenuisée, n'est pas supprimée, les salariés sophipolitain du groupe sont extrèmement inquiets quant à l'évolution de la situation."On peut se demander quelle sera à terme la survie de ces deux activités restantes sur le site de Sophia Antipolis, s'interroge Stéphane Perez qui craint qu'elle ne subissent le même sort que les autres, à savoir la suppression pure et simple, la délocalisation (à l'étranger principalement) ou l'externalisation (dans des sociétés hors de la région).Prochain déménagement pour des locaux plus petitsLa stratégie de Nortel pour la France semble avoir en effet changé. A Sophia, l'épopée Nortel avait commencé en 1998 par le rachat de Bay network avec Well Fleet, sur des activités de support entreprise/data et réseaux, concurrentes de celles de Cisco, et un centre de présentation clients au niveau de l'Europe. Aujourd'hui, Nortel qui s'est ensuite beaucoup diversifié dans la technopole, semble s'orienter en France uniquement autour d'activités d'équipements pour la téléphonie sans fil, activités qui auraient très bien pu convenir à la technopole mais qui, historiquement, se sont concentrées sur Chateaufort (Yvelines), où Nortel a regroupé ses forces.L'avenir de son site sophipolitain reste d'autant plus posé que ses locaux devraient prochainement être abandonnés pour un repositionnement dans des bureaux plus petits.

Jean-Pierre  Largillet

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