Programme cadre de la recherche de l’UE : 7 milliards d’euros pour les appels à propositions 2012

Posté mar 19/07/2011 - 17:09
Par admin

Chef de l’unité « Dimension régionale de l’innovation » au sein de la DG Recherche et Innovation de la Commission européenne, Dimitri Corpakis était à Sophia Antipolis, dans les locaux de l’Inria, pour présenter le nouveau dispositif qui mettra l’accent sur la participation des PME et sur la valorisation de la recherche au sein d’un programme ambitieux visant à mettre l’innovation au service de la croissance et de l’emploi.

Programme cadre de la recherche de l’UE : 7 milliards d’euros pour les appels à propositions 2012

 

L’Union Européenne vient de lancer les appels à propositions 2012 dans le cadre du programme cadre 2007/2013 consacré à la recherche (http://ec.europa.eu/fp7calls). Avec une enveloppe globale de près de 7 milliards d’euros, la plus importante libérée au titre de ce septième programme cadre qui mobilise au total 53 milliards d’euros, ce dispositif devrait contribuer à créer environ 174 000 emplois à court terme, près de 450 000 sur 15 ans pour un supplément de croissance estimé à quelque 80 milliards d’euros. A sein de la stratégie « Europe 2020 », l’ambition de l’UE est de porter l’investissement en R&D à 3% du PIB et de contribuer à l’émergence d’un véritable espace européen de la recherche (http://ec.europa.eu/innovation-union).

Chef de l’unité « Dimension régionale de l’innovation » au sein de la DG Recherche et Innovation de la Commission européenne, Dimitri Corpakis est venu présenter à Sophia Antipolis, dans les locaux de l’INRIA, les grandes lignes de cet appel à propositions qui a « pour objectif de relever les grands défis de société auxquels sont confrontés l’Europe et le monde ». L’attention particulière donnée aux PME et la priorité accordée à la valorisation de la recherche caractérisent ce nouvel appel à propositions. « Un milliard d’euros sera réservé aux PME qui soumettront des propositions en réponse aux différents appels » a insisté Dimitri Corpakis, rappelant les efforts déjà réalisés pour faciliter l’accès des programmes de recherche aux petites entreprises (le taux de participation des PME au septième PC atteint à ce jour près de 14%). Surmonter la difficulté de passer de la recherche au marché sera l’autre défi à relever dans cet appel à propositions pour lequel « les porteurs de projets, a précisé le représentant de la DG Recherche et Innovation, devront intégrer dans leur dossier un plan spécifique concernant la valorisation des résultats ». Pour ce qui est des différents secteurs d’activités concernés : 656 M€ seront consacrés à la santé, 1,3 Mds d’euros aux TIC, 265 M€ à l’environnement, 488 M€ aux nanotechnologies, 313 M€ aux transports, 307 M€ à la bio-économie européenne (intégrant la sécurité alimentaire)… Enfin, outre les entreprises, pourront participer à cet appel à propositions les universités, les organismes de recherche et les institutions financières.

La France mobilisée

La France occupe le troisième rang (sur 27) pour le nombre de participants dans les contrats signés et pour l’enveloppe budgétaire globale décrochée jusqu’à présent au titre du septième PC recherche avec trois partenaires privilégiés qui sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Provence Côte d’Azur fait partie des régions parmi les plus mobilisées avec notamment 85 participations de PME. A Sophia Antipolis, plusieurs acteurs sont déjà engagés dans des programmes de recherche soutenus par l’Union européenne. C’est le cas de la société Acri qui développe six projets dont le tout nouveau OSS 2015 (Ocean Strategic Services), de Polytech’ (Université de Nice Sophia Antipolis) qui avec Corfu (4,7 M€)  travaille depuis un an avec une quinzaine de partenaires sur un programme visant à développer des stratégies de résilience face aux problèmes posés par les crues dans les zones à forte urbanisation, de l’INRIA avec EuHeart ( un projet de 19 M€ avec une douzaine de partenaires) visant à développer des modèles numériques complexes permettant de modéliser le cœur afin d’améliorer la pratique médicale dans le cas de maladies cardio-vasculaires.

Christiane Navas

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