Réduction du trafic Nice-Corse : SNCM toujours en grève et "Nice Union Maritime" en colère

Posté lun 07/02/2011 - 17:08
Par admin

La grève se poursuit à la SNCM autour de la diminution des liaisons SNCM entre Nice et la Corse. Hier dimanche, après sept jours de grève, les marins, officiers et sédentaires ont voté la poursuite du mouvement, tandis que la CGT faisait la demande formelle d'une audience auprès du préfet de la région Paca, Hugues Parant, et auprès du préfet de Corse, Stéphane Bouillon.

Les grévistes dénoncent la suppression d'un navire sur la ligne Nice Corse entre le 1er avril et le 30 septembre "contrairement aux engagements pris par l'Etat en septembre dernier" ainsi que la concurrence qu'ils jugent "déloyale" des compagnies privées comme Corsica Ferries ou Mobylines. La CGT demande également à rencontrer Eric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes et le directeur du port de Nice.

Ce nouveau mouvement de grève à la SNCM a été lancé lundi dernier, en réaction à la décision du Conseil portuaire de Nice de limiter le nombre d'escales des ferries Nice-Corse durant les mois de pleine saison estivale. Ainsi le trafic a été limité à 300 escales sur juillet-août 2011 (348 en 2010), pour les deux compagnies SNCM et Corsica Ferries confondues.

Une limitation de trafic qui n'a pas seulement provoqué la colère des marins de la SNCM. Ainsi, l'association "Nice Union Maritime", qui regroupe 24 entreprises portuaires a vivement protesté. Dans un communiqué, elle dénonce une décision prise pour satisfaire "une minorité de riverains grincheux" et rappelle que le port fait vivre jusqu'à 3.000 salariés en pleine saison à travers les compagnies maritimes, les excursionnistes, les réceptifs croisières, les agents maritimes, cimentiers, transporteurs routiers, guides, autocaristes et autres.

"C’est économiquement incompréhensible. Au lieu de favoriser l’activité, on la bride! C’est comme si on décidait de rabaisser le trafic ferroviaire ou celui des avions. C’est comme si on obligeait le boulanger à faire 150 pains par jour au lieu de 200. Que fait-on de la liberté économique?" s'insurge "Nice Union Maritime".

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