So Eko à Grasse : le nouveau visage de l'Economie Sociale et Solidaire

Posté lun 01/12/2014 - 19:43
Par admin

Le premier salon professionnel des achats responsables a mis en relation entreprises et acheteurs. Il a donné aussi un coup de flash sur une Economie Sociale et Solidaire en plein développement (17.100 établissements en PACA et 3,9 milliards d'euros de masse salariale). Une ESS qui a beaucoup évolué et qui, au-delà du "non lucratif", parle désormais de "gouvernance démocratique" et de "lucrativité limitée".

So Eko, le salon des achats responsables qui s'est tenu la semaine dernière au Palais des Congrès de Grasse était une première. Au vu du nombre de stands, de l'animation durant toute la journée, ce premier marché de l'économie sociale et solidaire qui clôturait le mois de l'ESS dans le pays de Grasse, s'est révélé un succès. Il a permis aussi de rassembler dans un même lieu les entreprises de l'ESS avec les acheteurs (collectivités et établissements publics, entreprises privées, PME, TPE, grandes entreprises, comités d’entreprise) et donner un coup de flash sur cette autre économie dont le poids est loin d'être négligeable (10% d'emploi en PACA, 160.000 salariés dont 30.500 pour les seules Alpes-Maritimes, 17.100 établissements employeurs, 3,9 milliards d'euros de masse salariale).

Une économie qui s'est bien développée ces dernières années et qui a évolué. Comme le disait à la tribune lors de l'inauguration Michel Faure, président de la CRESS PACA (la chambre régionale de l'ESS), elle est ouverte à tout type d'entreprise. Elle est aussi sortie du seul bénévolat et de l'absence de bénéfices. Aujourd'hui en effet on ne parle plus de secteur "non lucratif", mais pour les entreprises responsables, "d'entreprises à gouvernance démocratique et à lucrativité limitée". Pour Bruno Lasnier, Directeur de l’APEAS, le clivage se fait sur la mise en avant de l'humain : avec l'ESS, "il ne s'agit pas de société de capitaux, mais de sociétés de personnes" avec un ancrage fort sur les valeurs de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et du développement durable.

Quant à Christian Dubois, président du COORACE PACA (fédération régionale), il précise que l'ESS va bien au-delà du stade de sociétés d'insertion et se place désormais dans une logique de création d'entreprise. Les SCOP, souligne-t-il, ne sont pas là non plus seulement pour la reprise d'entreprises en difficulté, comme cela s'est fait avec Nice-Matin à travers une formule de SCIC, mais  également pour créer des entreprises ou permettre à des entrepreneurs qui par exemple partent à la retraite, de transmettre leur société à leurs salariés.

Et puis, il ne suffit pas de produire, même bien avec de bonnes valeurs. Il faut aussi vendre. D'où l'organisation de ce premier salon qui met en relation les entreprises responsables avec des acheteurs. D'où également un accompagnement qui est proposé sur le long terme avec des programmes de formation à la commercialisation en direction des chefs d'entreprise ou encore la mise en ligne d'une plateforme Internet collaborative, achetons-solidaires-paca.com qui permet d'établir et garder le lien entre entreprises et acheteurs "responsables". La professionnalisation de l'ESS est bien en marche.

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