Un Institut du Futur de l'Information à Sophia Antipolis

Posté lun 29/11/1999 - 00:00
Par admin

Financé par Cegetel, Siemens et Gemplus, l'IFI s'appuyera sur le MBDS de Serge Miranda pour étudier et développer les nouveaux services liés à Internet et à la mobilité.

Le lancement de l'IFI, l'Institut du Futur de l'Information, sera, à coup sûr, l'un des temps forts du Data Base Forum exceptionnel qui aura lieu le 10 décembre prochain, au CICA de Sophia Antipolis. Voilà deux ou trois ans que Serge Miranda, directeur du DESS Mastère en Bases de données systèmes de l'UNSA, y travaille avec un groupe de partenaires industriels emmené par l'opérateur de télécommunications Cegetel.Comité de parrainage scientifique prestigieuxLe groupe a ainsi déposé à Nice, en début de mois, les statuts de l'IFI qui sera la Fondation d'entreprise de Cegetel, fondation menée en partenariat avec Siemens et Gemplus, deux autres grands acteurs de la convergence entre mobiles et informatique. Richard Lalande, dirigeant de Cegetel et président de Monaco Telecom, en assurera la présidence, Serge Miranda, la vice-présidence. L'Institut sera parrainé par un comité scientifique prestigieux présidé par le sénateur Laffitte et regroupant de grands acteurs du monde informatique comme Ray Lane, président et COO d'Oracle, Bernard Vergnes, Président Microsoft Europe, John Gage, chercheur et co-fondateur de Sun. Sanjay Kumar, président et COO de Computer associates a également accepté de faire partie de ce comité de parrainage.La Fondation qui sera abritée au CICA de Sophia Antipolis disposera d'un budget conséquent puisque les partenaires se sont engagés sur cinq ans, budget dont le montant devrait être officiellement annoncé lors du lancement. Il s'agit de permettre au MBDS de mener à bien de gros projets de prototypages liés à Internet et à la mobilité, un domaine dans lequel Sophia Antipolis est leader européen. Des prototypages de services qui se feront au Ceram où est actuellement logé le MBDS.La révolution des clients légers Internet'Nos recherches,note Serge Miranda, sont orientées vers la communication des petits mobiles (téléphone portable, Palm Pilot et autres PDA -personnal digital assistant). Parmi les thèmes privilégiés qui feront l'objet de prototypage de services (la création de produits nouveaux) il est possible de citer le commerce multimédia, l'informatique mobile, l'utilisation du téléphone mobile comme télécommande universelle Internet.'Ce dernier thème représentera l'un des plus jolis projets de cet institut. Exemple de ce qu'il serait possible de faire : avec le mobile, vous accédez à votre poste de travail, vous sélectionnez un fichier et vous l'envoyez sur un fax ou vous le transférez sur un PC qui se trouve à l'autre bout de la planète. 'Tous les ingrédients existent aujourd'hui,poursuit Serge Miranda, pour rendre possible ce type de service.' 'La grande révolution d'aujourd'hui, c'est celle dont a parlé John Gage, lors de sa conférence à l'institut Theseus de Sophia Antipolis. En 2003, il y aura 200 millions de PC parmi les quelque 2 milliards d'ordinateurs de la planète. Le reste ce seront les mobiles, les Palm Pilots, les téléviseurs, les chaines hi-fi qui fonctionneront tous comme des ordinateurs. Avec une déferlante que l'on voit arriver aujourd'hui : le client léger Internet. Ce que nous pourrions résumer par 'Internet in the pocket'.Demain, toute cette informatique de poche sera reliée à de puissantes bases de données. D'où une nuée de services que l'on a peine à imaginer encore aujourd'hui. Tout un monde nouveau que les étudiants du MBDS de Serge Miranda auront désormais les moyens d'explorer. L'Institut du Futur de l'Information donnera lieu à des dépôts de brevets. Des brevets qui pourront être exploités par les entreprises partenaires de l'Institut ou revendus. Le projet désormais est bien sur les rails. Il pourrait facilement s'intégrer par la suite dans le campus STIC (Sciences et technologies de l'information et de la communication) porté sur les fonts baptismaux par l'Université de Nice-Sophia Antipolis, les écoles d'ingénieurs, les laboratoires de recherches et les associations.

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