Un Monaco‐Sophia Business Hub en préparation pour la rentrée

D'un côté, en Principauté de Monaco, de grandes entreprises internationales qui ont des besoins de ressources technologiques innovantes; de l'autre, tout près, à Sophia Antipolis, des start-ups et PME innovantes qui cherchent des marchés et sont bien souvent obligées d'aller les trouver sur Paris ou sur d'autres grandes métropoles européennes. Mettre en relation les donneurs d'ordre monégasques et les capacités technologiques sophipolitaines, c'est aussi tout l'enjeu d'un Monaco-Sophia Business Hub que Monaco Telecom compte monter à la rentrée de septembre avec des partenaires sophipolitains.

Monaco, une formidable potentialité pour la Côte d'Azur

Car l'une des difficultés d'accéder au marché sur la Côte d'Azur, c'est le fait qu'il y a peu de sièges sociaux et qu'il est souvent difficile de se trouver en contact direct avec les décisionnaires. Beaucoup des grandes entreprises qui s'y trouvent ont leur siège sur la région parisienne et il faut souvent se déporter pour pouvoir traiter. Ce qui n'est jamais simple pour de jeunes entreprises, sans grande structure et à ressources encore limitées. En revanche, à Monaco, beaucoup de sièges sociaux sont installés avec l'avantage d'y rencontrer des entreprises qui travaillent essentiellement à l'international, sur l'Italie, l'Amérique du sud et partout dans le monde. L'accès à ces grands comptes tout proches n'est cependant pas facile non plus.

C'est là que peut intervenir Monaco Telecom. Car ces entreprises monégasques, l'opérateur les connait bien : ce sont tous ses clients. D'où l'idée d'ouvrir son carnet d'adresses aux acteurs de la technopole et de faire en sorte qu'ils puissent apporter des réponses aux besoins des entreprises de la Principauté. "Monaco, où se développe un chiffre d'affaires annuel de plus de 13 milliards d'euros, représente une formidable potentialité pour la Côte d'Azur", explique Yannick Quentel, Directeur Business Development de Monaco Telecom. "On y compte quelque 4.000 PME internationales, dont une centaine de grandes sociétés".

Sophia comme pépinière technologique de Monaco

"Mais la Principauté a un problème d'espace. Il est aussi difficile d'envisager la création d'une grande pépinière à Monaco. En revanche, cette pépinière existe à proximité avec la technopole de Sophia Antipolis. Notre démarche vise donc à valoriser les complémentarités des territoires de Monaco et de Sophia".

Pour Monaco Telecom, qui s'est lancé dans le cloud et qui a beaucoup investi ces dernières années pour renforcer les services haut débit et de réseaux d’entreprises, l'intérêt est double : faire en sorte que l'hébergement et l'activité internet de ces nouvelles activités se fassent chez lui; apporter des solutions technologiques à ses clients et créer ainsi pour l'économie monégasque un écosystème élargi.

Une mise en correspondance qui a déjà donné des résultats

Cette mise en correspondance entre Monaco et Sophia des besoins identifiés avec les compétences adéquates se pratique déjà sans toutefois avoir été formalisée. Partenaire d'EURECOM, l'école d'ingénieurs sophipolitaine d'ingénieurs en systèmes de communication, Monaco Telecom a déjà contribué à réaliser quelques accords avec de jeunes entreprises innovanttes. Exemple avec Starnox du Centre d'affaires Regus à Sophia. La société de conseil d'Hervé Barbat a défini la stratégie de développement en matière de Cloud&IT de Monaco Telecom. Une mission qui aura permis de développer le concept du Cloud de proximité autour du montage d'un partenariat avec interxion, tandis que Starnox, qui achète ses capacités de hosting (VM) chez MT, développe un catalogue de solutions SaaS (GED, stockage, CRM, etc.).

Autre exemple avec Beepeers, sorti de l'incubateur PACA-Est, qui a développé une solution sur mobiles permettant d'animer une communauté. Monaco Telecom est un de ses tout premiers clients et se pose comme partenaire pour assurer la promotion de l'appli. Ce qui a permis à la jeune société d'Alain Prette et Fabrice Castellon d'être retenue par le groupe monégasque Giraudi pour la gestion de la communauté de clients de ses 6 restaurants. Exemple encore avec Saphelec d'Hervé Mangot, fournisseur d'une solution de Mobile Device Management pour sécuriser les DSI dans la gestion des flottes de smartphones et tablettes qui a intéressé la mairie de Monaco, ou avec YES, la nouvelle école des entrepreneurs que monte Catherine Ramon, avec SeaSatCom d'Antoine Perry autour de la fourniture de services 4G pour les grands yachts, avec Azuriel, la SSII de Brice Campos et Philippe Ferrari, etc.

C'est cette démarche d'écosystème, déjà engagée, qui devrait être formalisée et renforcée en septembre à travers le Monaco Sophia Business Hub.