2012, année noire pour l’immobilier
L’Observatoire Immobilier d’Habitat de la CCI Nice Côte d’Azur a présenté hier les chiffres du Marché de l’Immobilier dans les Alpes-Maritimes au cours du premier semestre 2012 et évoqué les perspectives d’avenir du secteur pour les prochains mois. Rencontre avec son Président, Jean Marie Ebel, pour qui l’année 2012 est une année noire avec toutes les tendances du marché en forte baisse. A moyen terme, il existe tout de même des raisons d’espérer surtout si le logement devient une grande cause nationale.
2012 année noire pour l'immobilier avec une forte chute des ventes et des mises en chantier (DR)
Même si l’on est encore loin du krach immobilier espagnol ou même de la situation de crise du début des années 90 lorsque les promoteurs s’étaient retrouvés avec d’énormes stocks de logements sur les bras, 2012 est une année particulièrement noire pour le marché de l’immobilier, en France et dans les Alpes-Maritimes. C’est ce qui ressort des chiffres du premier semestre et des perspectives pour les mois à venir, dévoilés hier par l’Observatoire Immobilier d’Habitat de la CCI Nice Côte d’Azur. Toutes les tendances du marché sont en effet négatives avec notamment une baisse des ventes de 30% et un fort recul des mises en chantier et des demandes de permis de construire qui laisse augurer une année 2013 également très difficile. Par ailleurs, cette chute des ventes n’a pas généré une baisse des prix car l’offre de logements reste très inférieure à la demande.
Le logement, grande cause nationale
Cette crise structurelle de l’offre laisse paradoxalement quelques espoirs aux professionnels du secteur, surtout lorsque le gouvernement affiche sa volonté de faire du logement une grande cause nationale. Si le constat et les remèdes pour sortir de la crise semblent partagés par l’ensemble des acteurs du marché de l’immobilier, ces derniers restent très attentifs aux différentes mesures prises car pour Jean Marie Ebel, le Président de l’Observatoire Immobilier, « le diable se niche souvent dans les détails ». Néanmoins, le dispositif Duflot qui va succéder au Scellier qui a tiré le marché pendant des années, est plutôt bien accueilli, ainsi que la volonté de l’Etat de mettre à disposition certains de ses terrains pour construire du logement. De toute évidence, le salut du secteur passe par la relance de la construction qu’il faudra favoriser par des mécanismes fiscaux stables et efficaces si l’on veut atteindre l’objectif des 500 000 nouveaux logements par an en France.