75ème Festival de Cannes : Le Truman Show inspire l'affiche

"Des marches qui cheminent vers la révélation. Une célébration poétique de l’insaisissable et de la liberté. Une ascension pour surplomber le passé et s’avancer vers la promesse d’un renouveau". Pour le Festival de Cannes, c'est ce que vient exprimer l'affiche de la 75^ème édition, celle qui se tiendra du mardi 17 au samedi 28 mai. L'affiche est tirée du film culte de Peter Weir (1998), "Le Truman Show", et de sa scène finale, quand l’inoubliable Truman, incarné par Jim Carrey, vient frôler du bout des doigts son horizon pour sortir d'un spectacle de télé-réalité dont il est, à son insu, la vedette.

"Le Festival de Cannes prend acte de l’extrémité d’un monde pour l’appréhender à nouveau"

Le parallèle s'impose avec la situation dans laquelle nous sommes plongés aujourd'hui. "Le Festival de Cannes prend acte de l’extrémité d’un monde pour l’appréhender à nouveau. Crise climatique, catastrophes humanitaires, conflits armés : les motifs d’inquiétude sont nombreux. Comme en 1939 puis en 1946, Cannes réaffirme sa conviction que l’art et le cinéma sont des lieux de réflexion et contribuent à la réinvention du monde".

"Cette scène décisive en particulier invite le spectateur à toucher la frontière entre le réel et sa représentation autant qu’à interroger les pouvoirs de la fiction, entre manipulation et catharsis. Et si Truman, par cette montée, échappe au mensonge, le Festival, par l’ascension de ses Marches rouges, propose d’entrer dans une salle de cinéma pour y découvrir la vérité des artistes", soulignent les organisateurs.

De nouveaux films pour la Compétition et les sections parallèles

L'autre actualité du prochain Festival tient dans un paquet de nouveaux films rajoutés dans la programmation, comme cela avait d'ailleurs été annoncé lors de la présentation du programme le 14 avril dernier. Trois nouveaux films viennent ainsi rejoindre la Sélection pour la Compétition : "Les huit montagnes" des Belges Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen (leur "Alabama Monroe" avait créé la surprise en 2012) ;" Un petit frère" de la Française Léonor Serraille (Caméra d’or en 2017 avec "Jeune femme") ; "Tourment sur les îles" de l’Espagnol Albert Serra.

Des ajouts aussi pour Cannes Première avec trois nouveaux films français : "Don Juan" de Serge Bozon, avec Virginie Efira, Tahar Rahim et Alain Chamfort ; "La Nuit du 12" de Dominik Moll avec Bouli Lanners et Anouk Grinberg ; "Chronique d’une liaison passagère" d’Emmanuel Mouret avec Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne. A noter également Louis Garrel, acteur et réalisateur en hors compétition pour « "L’innocent", avec Noémie Merlant et encore Anouk Grinberg. Une salve de long-métrages est venu également nourrir les sections parallèles (Un certain regard, Quinzaine des Réalisateurs, Semaine de la critique…) pour un Festival de renaissance qui s'annonce exceptionnel