Accès Internet et hotline : "Free n'a rien compris" pour l'UFC Que Choisir
Free na rien compris ! jubile l'UFC Que Choisir en annonçant que la Cour dappel de Paris, dans un arrêt en date du 11 juin 2010, vient de confirmer le jugement du TGI de Paris du 26 juin 2007 qui avait condamné l'opérateur pour non respect de son obligation de résultat et pour la facturation des communications vers sa hotline. L'association de consommateurs avait engagé en 2005 aux côtés de trois consommateurs, une procédure contre la société Free pour faire sanctionner labsence de fourniture daccès à linternet et la facturation du service dassistance technique téléphonique inefficace, voire inexistant.
"Le Tribunal de Grande Instance de Paris avait jugé que le FAI était tenu à une obligation de résultat et quà ce titre, il était seul responsable à légard de ses clients de la bonne exécution des obligations résultant du contrat, que celles-ci soient à exécuter par lui-même ou par un autre prestataire. Free ne pouvait donc pas se retrancher derrière des problèmes techniques rencontrés par France Telecom pour sexonérer de sa responsabilité", note l'UFC Que Choisir dans un communiqué. Les juges ont également estimé que Free devait prendre à sa charge le coût des communications aux services dassistance téléphonique lorsque le client appelle suite à un problème dans la fourniture du service.
Nouveau plaidoyer pour les actions de groupe
Au delà de la réaffirmation de lobligation de résultat des fournisseurs daccès à internet et de la gratuité de la hotline, cette décision de la Cour dappel démontre une nouvelle fois la nécessité de créer en France une action de groupe, ajoute l'association qui milite depuis des années en ce sens. Les magistrats de la cour dappel relèvent en effet, que malgré le nombre important dinternautes concernés par le non respect par la société Free de ses obligations contractuelles et de la facturation des services non fournis, ceux-ci pouvaient être tentés de renoncer à toute action compte tenu du faible préjudice éprouvé par chacun deux individuellement.
Si laction de lassociation a permis de faire sanctionner la société au nom de la collectivité des internautes, seuls les trois consommateurs présents à la procédure ont obtenu réparation de leur préjudice. Tous les autres clients de la société qui ont subi des dysfonctionnements de leur accès à Internet, ne peuvent utiliser la décision afin dobtenir un remboursement de leur abonnement ou des communications vers la hotline quils ont tenté de joindre pour faire rétablir leur accès à Internet. "Cette affaire illustre encore une fois la nécessité de créer en France une procédure de groupe permettant à toutes les personnes victimes des agissements dun professionnel dobtenir une réparation effective de leur préjudice. Seul ce type de sanction serait de nature à inciter les entreprises à respecter la législation", conclut l'UFC Que Choisir.
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