Action de groupe : deux associations de consommateurs en appellent à l'Europe
"33 000 citoyens demandent à la Commission européenne dagir !" Anticipant le droit dinitiative populaire contenu dans le Traité de Lisbonne en cours de ratification, la CLCV et lUFC-Que Choisir viennent dadresser un courrier à la Commission européenne, cosigné par 33 000 citoyens, pour lui demander duser de son droit dinitiative pour permettre enfin lintroduction dune action de groupe.
Les deux associations de consommateurs, qui ont beaucoup milité dans ce sens, se déclarent très amères au vu d'un nouveau report au nom dune nécessaire "euro compatibilité". Et cela, font-elles remarquer, bien que le principe de subsidiarité permette à chacun des Etats membres dintroduire une telle procédure sans attendre un feu vert européen, comme l'a fait la Belgique. Regrettant que lEurope serve donc "aujourdhui dalibi à linaction des pouvoirs publics français" la CLCV et lUFC-Que Choisir ont demandé à la Commission européenne, dont deux de ses membres, Neelie Kroes, chargée de la Concurrence, et Meglena Kuneva, chargée de la Consommation, travaillent sur lintroduction dune action de groupe européenne, de combler ce vide juridique préjudiciable aux consommateurs français.
Le courrier rappelle que dans le cadre de litiges de masse, les citoyens ne bénéficient pas dun accès réel à la justice, accès auquel ils pourraient légitimement prétendre dans un Etat de droit. ""Le pouvoir dissuasif du droit se trouve considérablement affaibli et cette carence suscite chez tous les justiciables un légitime sentiment dinjustice en même temps quelle octroie aux auteurs de comportements illicites ou abusifs une prime à la violation du droit", écrivent les deux associations dans un communiqué.
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