Aéroport : et maintenant Aeris !

Posté mer 24/09/2003 - 00:00
Par admin

Arrivée en juin sur le Nice-Paris Orly, la low cost française a déposé son bilan hier. Elle dispose d'un mois d'observation pour trouver un repreneur. Après le crash d'Air Lib et la quête incertaine de repreneur d'Air Littoral, un nouveau problème en vue pour la plate-forme azuréenne.

Et maintenant Aeris! La compagnie aérienne à bas prix Aeris, qui assure depuis le début juin trois aller-retour quotidiens entre Nice et Paris-Orly, est elle aussi placée en règlement judiciaire. La compagnie, dont le siège est à Toulouse, a ainsi demandé ce matin au tribunal de commerce de la ville de bénéficier d'une procédure de redressement judiciaire, le temps de trouver un repreneur. Il lui a été accordé une période d'observation d'un mois. Un schéma qui rappelle hélas celui d'Air Littoral, la compagnie des gens du Sud, en redressement judiciaire depuis le 21 août et qui peine aujourd'hui à trouver un repreneur.Aeris devait en effet boucler une recapitalisation de 10 millions d'euros que le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM) avait réclamé avant le 31 août pour assurer le maintien de sa licence d'exploitation (voir l'article de SN.com "Orage sur l'aéroport Nice Côte d'Azur"). Faute de pouvoir arriver à finaliser un tour de table avant le 31 août, la compagnie toulousaine avait obtenu un délai de 30 jours pour assurer la recapitalisation. Ce qui la menait au 30 septembre. C'est à dire dans une semaine. Dans un communiqué publié aujourd'hui, Aeris a déclaré que l'arrivée d'un nouvel actionnaire à hauteur de 10 millions d'euros n'avait pu être finalisée en dépit d'un accord avec ses loueurs d'avions qui auraient accepté de rentrer eux aussi dans le capital à hauteur de 18 millions d'euros.Alexandre Scherer, directeur du marketing d'Aéris qui signe le communiqué déclare notamment que "la société sort d'un mois d'août bénéficiaire, qu'elle dispose d'une trésorerie suffisante pour continuer son exploitation au cours des prochaines semaines et qu'elle enregistre des résultats intéressants avec la vente de plus de 70% des sièges disponibles sur son réseau aéris EXPRESS". Mais il est ajouté que "néanmoins, les prochains mois sont traditionnellement difficiles pour l'activité charter et la montée en puissance de l'activité régulière à bas prix ne permettra pas à elle seule de soutenir l'entreprise. La compagnie a donc préféré traiter en amont ces difficultés en privilégiant une cession."Il est également noté que deux repreneurs potentiels se seraient signalés et que les activités seront poursuivies pendant toute cette période. Mais là encore le cas d'Air Littoral n'incite pas à l'optimisme béat. Les repreneurs les plus potentiels deviennent parfois très volatiles dès qu'on aligne les chiffres et que des engagements fermes sont réclamés.

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