Aéroport : l'été de l'après Air Littoral

Posté mar 06/04/2004 - 00:00
Par admin

La disparition de la compagnie des gens du Sud a laissé un trou que Nice Côte d'Azur a tenté de combler pour la saison d'été (28 mars-31 octobre), programme marqué par 26 ouvertures de lignes, 91 destinations (+8), 4% de sièges en plus mais 11% de fréquences en moins.

Disparition d'Air Liberté et d'Aeris en 2003, puis d'Air Littoral en février 2004 : le ciel est en ébullition. La disparition d'Air Littoral, notamment, a porté un coup dur à l'aéroport international Nice Côte d'Azur qui y a perdu son hub de l'Europe du Sud. Pour la saison d'été qui s'est ouverte le 28 mars et qui se termine le 31 octobre, le forcing a donc été fait pour tenter de combler les trous (les lignes qui avaient disparues) et pour reprendre l'offensive. Le programme d'été, dévoilé récemment, a joué la diversification en terme de compagnies avec 51 compagnies présentes sur la plate-forme (43 l'an dernier), de destinations (26 ouvertures de lignes et 91 destinations françaises et internationales desservies, soit 8 de plus qu’en 2003).Les 286 fréquences d'Air Littoral n'ont pas été retrouvéesLe "trou" laissé par Air Littoral, s'est fait sentir dans le nombre de fréquences. Les 286 fréquences qu'assurait la compagnie des gens du Sud n'ont pas été retrouvées. Le chiffre de l'été 2004 diminue de 11%. En revanche, en nombre de sièges offerts, on constate une augmentation de 4% en raison d'une capacité plus importante des avions qui viennent à Nice avec baisse sur le national (-3%), tandis que les capacités continuent de progresser sur l'international (+10%).En nombre de fréquences, par rapport à l'été 2003 la France connaît la plus forte baisse de l'ensemble des pays desservis : 567 fréquences hebdomadaires en 2003 et 451 pour cet été 2004. Paris-Orly desservi désormais par Air France et easyJet augmente certes légèrement (170 fréquences hebdomadaires contre 160 en 2003). Mais l'année 2003, marquée par la disparition d'Air Lib, n'était pas une année de référence et se trouvait largement en retrait sur les années précédentes. En revanche, Paris-Roissy diminue (70 fréquences au lieu de 84).D'autre part, sur la majorité des destinations que desservait Air Littoral, le compte n'y est plus et le nombre de fréquences n'a pas été retrouvé. Toujours en nombre de fréquences hebdomadaires, Toulouse passe de 37 à 18; Nantes de 33 à 13; Strasbourg de 26 à 13; Bordeaux de 33 à 13; tandis que Montpellier et Calvi ont disparu. Seules quelques destinations hexagonales y gagnent : Lille qui passe de 7 à 24; Brest et Clermont-Ferrand qui ont été ouverts cet été par CCM Airlines.Italie en baisse, Scandinavie en hausseSur l'Europe, là aussi le trou d'Air Littoral n'est pas comblé. Il est béant sur l'Italie dont le nombre de fréquences hebdomadaires est à diviser par plus de deux (56 cette année 137 l'an dernier) avec de fortes baisses sur Naples et Venise reprises par Alpi Eagle récemment et un Nice-Rome divisé par deux (28 fréquences contre 55). Il est visible aussi sur l'Espagne avec Barcelone qui passe de 41 à 14 fréquences ou Madrid de 47 à 35. En revanche trois nouvelles lignes sont ouvertes (Palma, Malaga, Ibiza), tandis que les fréquences sont à la hausse sur le Portugal (Lisbonne et Porto).Les zones qui montent sont la Scandinavie (55 fréquences hebdomadaires contre 33 et cinq ouvertures de lignes), l'Allemagne (126 au lieu de 99 et cinq ouvertures de lignes) et l'Angleterre (217 contre 190). Une forte baisse d'autre part est à noter sur l'Afrique du nord (toujours la disparition d'Air Littoral), tandis que Moyen-Orient et Amérique du Nord restent stables. Un programme d'été qui permet à l'aéroport Nice Côte d'Azur d'envisager quand même une petite hausse annuelle en terme de trafic, hausse prévisionnelle qui tourne aujourd'hui autour de 2%.

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