Aéroport : un 3ème Terminal à l'horizon 2018

Posté mer 25/01/2012 - 14:11
Par admin

De grands travaux en vue pour l'Aéroport Nice Côte d'Azur qui compte passer sa capacité de 13 à 17 millions de passagers en 2018-2020. Présenté lundi, le plan stratégique 2012-2016 intègre un 3ème terminal "middle cost" pour 4 millions de passagers, un nouveau parking P5 bis de 2.600 places et vient conforter la stratégie "low cost" engagée avec Air France et easyJet.

Aéroport : un 3ème Terminal à l'horizon 2018

Un 3ème Terminal "middle-cost" pour ne pas dire low-cost, en prolongement sur l'ouest du T2 actuel, un nouveau parking P5 bis de 2.600 places sur l'emplacement libéré par les loueurs de voitures, l'intégration du tram, de la gare multimodale et des projets de l'Eco-Vallée : c'est ainsi que le plan stratégique 2012-2016 dessine pour la fin de la décennie un aéroport Nice Côte d'Azur en capacité de recevoir 17 millions de passagers contre 13 millions aujourd'hui.

285 millions d'euros d'investissement dans les 5 prochaines années

Présenté par Hervé de Place, président de la Société des Aéroports de la Côte d'Azur et Bernard Kleinhoff, président de la CCI NCA, ce premier plan stratégique est le fruit d'une solide réflexion. Elle a pris en compte l'évolution du transport aérien mondial, les perspectives de développement du trafic aérien sur la Côte d'Azur et les grands aménagements en cours dans la métropole niçoise notamment. En est sortie cette "feuille de route" pour les cinq années qui viennent. Elle liste les enjeux, les axes stratégiques et les décisions à prendre particulièrement en termes d'engagement de travaux. Au total, l'investissement sur la période se montera à 285 millions d'euros.

Décision la plus spectaculaire : la création d'un troisième terminal. C'est reparti en effet pour  l'aéroport. Il a repassé la barre des 10 millions de passagers en 2011 (10,4 millions) et il table sur une nouvelle croissance de 6% cette année (soit plus de 11 millions de passagers). Il doit donc penser dès aujourd'hui à augmenter sa capacité d'accueil. C'est l'occasion aussi de se donner les moyens de mettre en œuvre une nouvelle stratégie. Elle a été engagée en fin d'année dernière : celle d'un renforcement du trafic "low cost" avec la mise en place de 8 avions basés d'Air France et d'un avion easyJet.

Un 3ème terminal taillé pour le trafic "low cost"

Le futur T3 est prévu pour être opérationnel entre 2018 et 2020 (coût de 82 millions d'euros). Il répondra à cette vocation "low cost" avec des vols point à point. Rien à voir donc avec le "hub" qui avait été projeté à la fin des années 90 pour assurer les vols en correspondance de feu Air Littoral. Ici, il s'agit d'un terminal d'une capacité de traitement de 4 millions de passagers annuels, avec tri bagage manuel, 7 à 9 postes d'avions au contact et surtout la possibilité d'assurer aux avions un temps de rotation de 25 minutes (c'est le temps que mettent aujourd'hui les avions d'easyJet entre l'arrivée et le départ avec leurs nouveaux passagers). Ce terminal moyen-courrier densifié, permet une réduction de 25% de la redevance passager. S'il cible le "low cost", l'aéroport préfère parler de "middle cost" avec des aménagements certes simplifiés mais qui ne tomberont pas dans le parpaing nu et la tôle ondulée.

L'autre grand chantier visible ce sera le parking P5 bis (40 millions d'euros) à l'horizon 2015-2017. Le parking est associé non seulement à l'extension de la partie Terminal T2 mais également à la réflexion menée autour de l'impact du tramway, du Train Express Régional et de la Ligne à Grande Vitesse qui nécessite de repenser à la fois l'accessibilité et le stationnement dans toute cette zone aéroportuaire.

Les autres chantiers qui seront ouverts

Ce ne sont pas là les seuls chantiers qui seront ouverts. Nouveau dépôt de carburéacteur dans le cadre d'une DSP accordée à Skytanking (stockage de 5.400 m3 contre 1.500 actuellement pour une autonomie d'une semaine), développement de l'aviation d'affaires sur les plateformes de Cannes-Mandelieu et de Nice, optimisation des recettes commerciales, préparation à l'ouverture du capital à l'horizon 2013-2014, etc… : autant d'actions à mener qui méritaient d'être pensées et ordonnées dans un plan stratégique.

L'aéroport veut rester la véritable locomotive de l'activité azuréenne et une des entreprises majeures de la Côte d'azur avec un chiffre d'affaires qui devrait passer de 190 M€ annuels à près de 250 M€ d'ici 2016.

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