Affaire Spada : des noms circulent dans les médias

Posté mer 27/11/2002 - 00:00
Par admin

L'affaire Spada sera-t-elle à Nice ce qu'a été l'affaire Mery, le promoteur, pour la mairie de Paris ? En gros titre dans Nice-Matin, vendredi dernier (22 novembre), l'incarcération de Pierre Noiray, président du directoire de Spada, une des plus grosses entreprises de BTP régionale, et de sa sœur Laure Carladous, secrétaire générale du groupe, avait fait l'effet d'une bombe dans le département.Dimanche, la pression est montée d'un cran avec l'apparition dans l'émission Le Vrai Journal sur Canal+, d'Ulrik Benamar, le mystérieux mandataire financier au doigt amputé, tremblant de peur. Incarcéré vendredi 22 novembre dès son retour du Maroc, Ulrik Benamar avait auparavant confié à Canal + qu'il avait remis des fonds à plusieurs personnalités de la droite niçoise. Pour éviter les ennuis, la chaîne cryptée avait rendu inaudibles les noms prononcés. Quelques noms n'en avaient pas moins déjà circulé : des sourds, capables de lire sur les lèvres, avaient pu les relever dans les images...Plus précis, Le Parisien a avancé des noms proches de la mairie de Nice dans son édition du 24 novembre ("Les révélations qui font trembler la droite niçoise"). Et de noter au chapitre des affaires qu'Ulrik Benamar "apparaît déjà comme le « Jean-Claude Méry de la Côte d'Azur »".Le quotidien Le Monde n'hésite pas à mettre un nom en avant dans l'article paru mardi 26 novembre et titré "Un intermédiaire a déclaré à un juge niçois avoir remis des espèces au député (UMP) Christian Estrosi". En mai 1999, une somme de 400.000 francs venant de l'entreprise Spada, selon les déclarations d'Ulrik Benamar à la justice niçoise, aurait ainsi été répartie en liquide dans trois enveloppes dont une aurait été remise en mains propres au député dans ses bureaux niçois. "Sollicité par Le Monde, le député a dénoncé " une manœuvre grossière qui va faire long feu" écrit le quotidien. "Porter des accusations aussi fantaisistes, c'est grave ", a-t-il ajouté. "Je n'ai jamais rencontré ce M. Benamar, qui serait proche du premier secrétaire fédéral du Parti socialiste, ce qui est troublant ", a conclu M. Estrosi".A lire également dans Nice-Matin du jour un éclairage sur l'intermédiaire marocain : "Nice : Ulrik Benamar intéresse cinq juges".Révélations crédibles ou pas ? Difficile évidemment à dire aujourd'hui. Reste que le feu est mis dans l'univers politique local et que l'affaire Spada vient placer dans une lumière crue des pratiques peu avouables, parfois suspectées, mais rarement prouvées…

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