Air France : deux fréquences de plus cet été sur Nice-Orly
Hormis la montée à dix-huit Nice-Orly quotidiens, peu de nouveautés dans le programme d'été qu'a présenté Michel Pognonec directeur régional (photo Une). Pour mémoire, sur Orly, l'aéroport azuréen approchait les 40 fréquences quotidiennes il y a deux ans...
La pression risque d'être vive ce printemps, voire même cet été sur la ligne Nice-Paris Orly. En attendant la redistribution des "slots" (créneaux horaires) de la défunte Air Lib, Air France reste seul sur cette liaison et ne compte pas, ou n'a pas les disponibilités en avions, pour pallier à l'absence des onze liaisons quotidiennes qu'effectuait encore en fin d'année dernière Air Lib Express.Michel Pognonec, directeur régional d'Air France, qui a présenté en fin de semaine dernière le programme d'été pour l'aéroport Nice-Côte d'Azur, a annoncé que la compagnie passerait à dix-huit fréquences sur cette ligne (contre 16 actuellement et 14 cet hiver quand Air Lib Express était encore en vie). Ce qui semble quand même un peu court pour cette ligne Nice-Paris qui est la première ligne européenne en nombre de passagers (3.165.000 passagers en 2002 dont 2.257.000 sur Orly et 908.000 sur Roissy).Air France revient ainsi en fait au nombre de fréquences qu'elle avait pour l'été 2000. Sauf qu'à cette époque AOM et Air Lib, en cours d'intégration dans Swissair (une opération qui s'est révélée malheureuse), totalisaient de leur côté une vingtaine de liaisons quotidiennes Nice-Orly ! Pour le reste des liaisons qu'assure Air France au départ de Nice vers la métropole, l'Europe et les Etats-Unis, pratiquement pas de nouveautés. Les liaisons existantes, dans une conjoncture touristique internationale incertaine, sont juste reconduites.Sur Orly, pour faire face à l'augmentation de la demande depuis l'arrêt d'Air Lib le 6 février dernier, Air France avait déjà augmenté sa navette de deux fréquences quotidiennes et avait remplacé, sur trois vols, des Airbus A 320 par des A321 plus gros (206 places au lieu de 172). Ce qui avait permis d'augmenter l'offre d'environ six cents sièges par jour. Cette disparition provisoire de la concurrence, certes, ne peut être pour déplaire à la compagnie : son coefficient de remplissage a augmenté sur la ligne, passant de 70% en fin d'année dernière à 84% pour la dernière semaine de février.Mais pour les usagers, bonjour les difficultés. La situation est devenue très tendue dans les grandes périodes d'affluence, ainsi que cela a pu être constaté lors du MIPIM de Cannes avec des passagers qui sont restés bloqués sur Nice faute d'avoir des places pour embarquer. Des problèmes qui pourraient se retrouver pour Pâques, la période du Festival du film, le Grand Prix de Monaco, les vacances d'été, etc, si la redistribution des "slots" traînait trop.