Air France-KLM : étape décisive dans le mariage
La nouvelle fait la "Une" aujourd'hui de la presse économique : le mariage entre Air France et KLM a franchi une étape décisive hier soir, lundi, avec le feu vert du conseil d'administration de la compagnie française à un projet d'offre publique d'échange d'actions. "Cette opération, qui doit encore recevoir l'aval du gouvernement néerlandais, devrait donner naissance à la première compagnie aérienne mondiale en chiffre d'affaires et entraîner automatiquement la privatisation de la française", note Yahoo! qui reprend une dépêche de l'AFP tombée un peu avant minuit ("Le mariage Air France/KLM franchit une étape décisive").Libération fait les comptes : "l'ensemble franco-néerlandais pèsera 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires, plus de 500 appareils, 104 000 salariés et deviendrait le leader mondial de l'aérien en chiffre d'affaires devant American Airlines" ("Air France-KLM : l'air du large"). Quant au montage financier, il est plutôt complexe. A l'issue de l'OPE qui pourrait débuter le 2 mars, KLM détiendrait 15% de l'entité issue de la fusion, l'Etat français passant de 54,4% à 49% de cette holding chargée de gérer les deux marques. Un point d'achoppement demeure cependant, outre le fait que l'Etat néerlandais qui détient 14% de KLM n'ait pas encore donné son accord : l'aéroport de Schiphol. "Les Néerlandais redoutent que la logique industrielle aboutisse au sacrifice de l'aéroport, dont dépendent plus de 100 000 emplois, au profit de Roissy", écrit Libération. Les salariés d'Air France, de leur côté, ont déjà fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis de l'emploi.Sur l'aéroport international de Nice, les deux compagnies sont présentes. KLM a transporté l'an dernier 120.000 passagers (moins que sa concurrente "low cost" sur Amsterdam, Transavia, qui a dépassé les 140.000 passagers). Et très loin d'Air France, première compagnie de la plate-forme azuréenne avec 2,5 millions de passagers.
