Air Lib : l'Etat lui donne sa chance

Posté mer 13/11/2002 - 00:00
Par admin

Jean-Charles Corbet, Pdg, a pu enfin dévoiler le nom d'un des repreneurs potentiels, le néerlandais IMCA. Dans la soirée, le ministère des Transport décidait de prolonger la licence de vol jusqu'au 31 janvier 2003 et de reporter au 9 janvier l'échéance de remboursement de ses dettes publiques.

Le suspense n'aura duré que quelques jours sur le nom du probable repreneur d'Air Lib. Au cours d'un CE extraordinaire qui s'est achevé en début d'après midi, le PDG de la compagnie aérienne, Jean Charles Corbet vient de proposer la candidature du néerlandais IMCA. Son président Erik De Vlieger, a assuré avoir rencontré mardi à Paris plusieurs responsables français, dont le secrétaire d'Etat aux Transports. Dans la soirée, l'Etat acceptait de donner sa chance à la compagnie aérienne en difficulté. Le ministère des Transports annonçait ainsi, dans un communiqué qu'il décidait de prolonger la licence de vol jusqu'au 31 janvier 2003 (celle-ci se terminait le 15 novembre 2002, soit ce vendredi). Autre bonne nouvelle : le gouvernement acceptait dans la foulée de reporter au 9 janvier 2003 l'échéance de remboursement des dettes publiques d'Air Lib faisant l'objet d'un moratoire (60 millions d'euros environ et un prêt de 30,5 millions d'euros du Fdes)Quelles sont les garanties apportées par ce repreneur de dernière minute ? IMCA a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros et emploie 2.000 personnes à travers une série d'activités, notamment dans les machines-outils, la construction navale, les médias et dans le transport aérien. Le groupe a racheté en début d'année une filiale régionale de la KLM (Exel), qui détient une quinzaine d'avions et qui a été rapprochée d'une autre compagnie, Fly Metropolis, déjà détenue par ce groupe.Dans un communiqué J-C Corbet apporte quelques précisions sur les intentions d'IMCA : "Erik De Vlieger est à la tête d'un groupe familial et souhaite développer ses activités aériennes. Il porte un intérêt particulier à la réussite d'Air Lib Express (NDLR: la branche spécialisée dans les vols à bas prix) ". L'investisseur néerlandais compte aussi "étudier le dossier Air Lib dans son ensemble, incluant également l'activité long-courrier".Le PDG d'Air Lib a ajouté que "d'autres investisseurs, intéressés par le seul secteur du long courrier, (...) se rendront cette semaine à Paris pour poursuivre le travail et les discussions en cours. Chacun d'entre eux est porteur d'un vrai projet industriel favorable au développement de nos activités. C'est d'ailleurs à mes yeux la condition essentielle à une construction commune. Je n'engagerais pas Air Lib, que ce soit Air Lib Express ou Air Lib long-courrier, si je n'ai pas la conviction que le succès et la pérennité sont au bout".Nouveau suspense donc sur l'identité de ces investisseurs et nouvelle attente pour les 3.200 salariés. Mais, même si rien n'est encore gagné, Air Lib dispose désormais d'un peu de temps pour finaliser l'entrée de nouveaux investisseurs dans la compagnie.

 

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